Bunia : délocalisation du petit marché de l’abattoir, les marchands s’y opposent
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Par Sarah Abibo
La journée du mercredi 4 janvier a été très mouvementée au petit marché de l’abattoir sis au quartier Opasi, en ville de Bunia. En ce petit lieu d’échange social, des jeunes et marchands protestaient contre une décision de l’autorité communale de Mbunya.
De quoi s’agit-il ?
Depuis le mois de décembre 2021, le numéro un de la commune Mbunya avait publié une ordonnance communale sur l’harmonisation du marché. Selon le Commissaire Supérieur Jean-Marie Fwamba, le fonctionnement de ce petit marché dans la concession privée de l’abattoir industriel de Bunia, était provisoire, car il est considéré comme marché de faits ou d’arrangements entre les responsables de l’abattoir ainsi que des commerçants, à tout moment, a-t-il dit, Ce marché devrait être délocalisé pour aller fonctionner dans un domaine public de l’État, afin de mieux sécuriser la population marchande et ses biens. C’est dans cette optique que le jeudi de la semaine dernière, le bourgmestre de cette commune avait adressé une lettre aux responsables de l’abattoir industriel de Bunia, décidant la fermeture de ce marché et sa délocalisation.
Tout de suite, cette décision a été mal digérée par des marchands et jeunes de ce quartier qui n’ont pas tardé à réagir ce mercredi 04 janvier 2023 après avoir reçu une deuxième alerte de la part de chef du quartier Opasi exigeant la fermeture de ce petit marché. Ceux-ci, de leur part, disent s’opposer à cette décision. Ils soutiennent leur résistance à la décision de l’autorité, notamment par l’absence de passerelle pouvant relier les deux quartiers, à savoir Opasi et HoHo où le nouveau marché devra fonctionner.
En outre, ils fustigent la procédure du bourgmestre n’ayant donné, selon eux, aucun préavis aux commerçants afin de se préparer et construire des nouveaux étalages sur le nouvel espace pour le marché. Le responsable de la jeunesse de ce quartier, lui, parle d’une décision impopulaire et précipitée et la qualifie même d’intoxication. De ce fait ils demandent l’implication du gouverneur militaire pour décanter cette situation.
Pendant ce temps, le Commissaire Supérieur Jean -Marie Fwamba dit rester catégorique, sa décision demeure et les forces de l’ordre doivent l’appliquer sans faille. Les marchands de Opasi ont donc deux choix, soit le marché Ndoromo, soit celui du quartier HoHo juste à côté.
