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Bunia : des enfants déplacés vivant dans la rue transforment des caniveaux en toilettes

Par Papy Kilongo

Des enfants déplacés en situation difficile qui vivent depuis plus d’une année dans les rues de la ville de Bunia ont transformé des caniveaux du centre ville en toilettes publiques.
Dans certaines rues, vous trouverez ces matières fécales jetées dans des caniveaux qui sont parfois bouchés avec des déchets non évacués provoquant ainsi des odeurs nauséabondes. Faute d’avoir des toilettes publiques dans la ville, ces enfants trouvent ces caniveaux comme endroit où ils peuvent effectuer leurs grands besoins.

Ceux qui exercent leurs activités sur le boulevards de libération, vers le grand marché, sur la rue Ituri et ailleurs savent comment ils arrivent quelquefois à dégager de leurs propres initiatives des matières fécales trouvées où ils passent leurs journées.

Parfois ils y jetent toutes sortes de déchets, déplore le service de nettoyage « ville propre ». Cette association sans but lucratif qui nettoie le boulevard de libération craint les dangers sanitaires et les conséquences environnementales sur la population. Surtout les agents qui interviennent dans l’assainissement de la ville qui semblent être les plus exposés.

Dans son message, Maki Dieu-donné énumère les possibles risques de ce phénomène dont des maladies hydriques, maladies des mains sales, maladies infectieuses, maladies pulmonaires, etc.

Face aux dangers permanents qui guettent la population de Bunia, la protection civile, coordination provinciale de l’Ituri s’interroge si ces enfants ne sont-ils pas déjà une bombe permanante ? Robert Ndjalenga demande l’intervation rapide des autorités urbaines pour éviter de plonger toute une ville dans l’épidémie.

« […] D’où, l’urgence s’impose pour que les autorités qui sont des décideurs et d’autres comme des humanitaires se mobilisent pour apporter solution à ce problème en faisant la récupération, protection et l’encadrement de ces enfants en situation difficile qui sont dans la rue pour préparer leur réunification familiale […] »

La ville de Bunia compte actuellement 3 sites de déplacés. Un bon nombre d’enfants déplacés se sont déversés dans les rues pour quémander à cause de la situation alimentaire jugée dramatique que traversent leurs parents dans des sites.

Lire aussi : Bunia: profanation du «monument des martyrs» par des « enfants de la rue », les motards du rond-point Sonas inquiets

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