Bunia-Élaboration du plan d’un plaidoyer pour la santé mentale: un besoin pour l’Ituri?
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Par Janviette Isenge
Avec le projet : « Protéger et sécuriser les femmes et les filles pour une participation efficace au processus de paix », l’ONG Solidarité féminine pour la paix et le développement intégral (SOFEPADI) a lancé depuis le vendredi 19 avril 2025 à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, un atelier de l’élaboration d’un plaidoyer stratégique sur la santé mentale.
Ayant pour objectif de renforcer la mise en œuvre de la composante “santé mentale” dans la politique Nationale de santé, cet atelier vise une attention particulière aux besoins des filles et femmes, y compris les Femmes Défenseures des Droits Humains, FDDH en sigle.
Un besoin pour l’Ituri ?
Avec l’existence des groupes armés tant locaux qu’étrangers en province de l’Ituri depuis plusieurs années, leur activisme donnant lieu à des cas de violations graves des droits humains; oui, un tel plaidoyer est nécessaire, puisque ces situations laissent un impact profond sur la santé mentale chez les femmes, les filles et les FDDH en particulier.
Les femmes et les filles ne sont pas seulement victimes des violences physiques, elles sont également confrontées à des stigmatisations, des marginalisions ainsi que la peur constante de leur sécurité pouvant amplifier leur détresse psychologique. Ce plaidoyer permettra de mettre en lumière cette réalité dans les politiques de santé mentale, révéler les besoins particuliers des femmes défenseures des droits humains pour influencer les décideurs afin que les lois soient respectées.
Présent à l’ouverture officielle de cette session, Jean-Marc Mazio, chef du bureau à la Division Genre, Famille et Enfant, recommande aux associations féminines de travailler en collaboration pour mieux identifier les problèmes que les femmes et jeunes filles rencontrent étant à la base de la destruction de la santé mentale.
“J’invite les associations féminines que vous êtes, de se mettre ensemble pour mieux identifier les problèmes qui sont à la base des destructions de la santé mentale que rencontrent les femmes et jeunes filles, mais aussi proposer des textes ou plan de plaidoirie claire « , insiste-t-il.
À lui de chuter :
« Le Bureau Genre restera disposé pour mener la lutte ensemble avec vous et amener ce plaidoyer auprès des décideurs « , a-t-il promis aux structures féminines présentes.
Cet atelier se déroule sur cinq jours et réunit divers acteurs notamment : les organisations de la société civile, les professionnels de la santé, les autorités locales, des associations féminines ainsi que les Femmes Défenseures des Droits Humains.
Rappelons que c’est sous l’appui financier de l’ONU Femmes que la SOFEPADI met en œuvre cette activité d’élaboration d’un plan de plaidoyer pour influencer la mise en œuvre de la composante santé mentale de la politique nationale de santé et l’appui psycho-social des femmes et filles en ligne avec les recommandations de forum.
