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Bunia : le problème de pénurie d’eau potable résolu à la prison centrale grâce au CICR

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Par Yolande Isosia

Fidèle à ses actions en faveur des personnes privées des libertés et qui sont soumises à des conditions des vies indignes, le Comité International de la Croix-Rouge, CICR en sigle, sous délégation de Bunia dans la province de l’Ituri offre de l’eau potable à la prison centrale située au chef-lieu de la province.

Cette organisation internationale a réussi à construire un château d’eau ayant la capacité d’au moins 45 mètres cubes dans cette maison carcérale pour desservir plus de 2.000 détenus. Cette action très louable vient résoudre le problème de pénurie d’eau potable auquel faisaient face les locataires de ce centre de rééducation.

Le Château d’Eau à la Prison centrale de Bunia

À ce 21 è siècle, je trouve anormal qu’une prison, dite centrale, hébergeant des centaines des détenus puisse manquer d’eau potable, de la nourriture, de soins médicaux et d’autres services essentiels.

Des cas de décès et des maladies d’origine hydrique souvent enregistrés au sein de cette prison centrale vont être certainement réduits grâce à cette organisation qui exécutait ce travail dans le cadre de son projet d’amélioration des conditions d’accès à l’eau à la population carcérale.

À l’occasion de la journée mondiale de l’eau célébrée chaque année le 22 mars, le CICR avait organisé un jour plus tôt, une activité au sein de cette maison pénitentiaire où il présentait à la presse invitée, ses réalisations en faveur des détenus.

Pour concrétiser ce projet débuté depuis novembre 2023, cette organisation a dû forer une source d’approvisionnement en dehors de la prison, puis canalisée vers le château d’eau opérationnel grâce à l’énergie solaire. Un groupe électrogène a été acheté par l’organisation pour toujours suppléer en cas de manque d’énergie solaire.

D’abord la responsabilité, la charité après

Le gouvernement congolais ne doit pas laisser ses responsabilités sur les épaules des autres personnes. Il doit se rassurer de la viabilité des centres pénitentiaires se trouvant dans plusieurs villes du pays parfois dans des conditions infernales. Je ne dis pas qu’il ne fait rien, bien sûr, il fait quelque chose, mais c’est insuffisant et aussi ce n’est pas régulièrement.

Du coup, les prisonniers ne survivent que grâce à la charité des partenaires, notamment la Monusco, le CICR, les églises et d’autres organismes de bienfaisance qui interviennent avec des vivres et des non-vivres. Imaginez le sort des détenus de cette prison centrale de Bunia si elle pouvait compter seulement et uniquement sur la responsabilité du gouvernement sans attendre un appui venant de ses partenaires.

Yolande Isosia

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