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Bunia : l’indigence plonge des femmes déplacés enceintes dans la sous-nutrition (témoignages)

Par Papy Kilongo

Un bon nombre des femmes déplacées enceintes de différents sites de déplacés que compte la ville de Bunia souffrent de la sous-nutrition pendant leur grossesse révèlent quelques registres de la consultation prénatale (CPN) consultés, dans certains zones et centres de santé qui les prennent en charge. 35 à 40%  d’entre elles ont un périmètre brachial (PB) inférieur à 230 cm, les autres ont moins de 18 ans, certaines sont cependant des personnes vivant avec le VIH, (PVV), nous renseigne les corps soignants retrouvés dans ces hôpitaux. Pourtant le corps de la femme fournit au futur bébé tous les éléments dont il a besoin pour se développer, se lamente l’IT du centre de santé de Bigo.

Mercredi, jour du rendez-vous de la consultation prénatale au sein du centre de santé Bigo, nous avons échangé avec des femmes déplacés enceintes, venues au rendez-vous et qui par l’assistance du programme alimentaire mondial (PAM) se préparent pour recevoir des compléments nutritionnels, farine enrichie à base de soja et maïs et d’huile fortifiée en vitamine A, visant à lutter contre la dégradation avancée de leur état nutritionnel. Ces femmes, surtout primigestes, indiquent avoir déjà réussi des notions élémentaires nécessaires sur la nutrition d’une femme enceinte, malgré cela, limitées dans la mise en pratique, à cause de moyen quasi inexistant de se procurer les aliments nécessaires pour leur bonne alimentation, disent-elles.

Photo d’illustration. Prise par l’UNICEF dans la zone de Mwenga

« […] je suis Marie Ngabusi, j’ai 19 ans. C’est ma première grossesse. Nous suivons des conseils nous prodigués par les cops soignants lors des séances de la CPN, mais comme nous somme au site de déplacés, nous n’avons autre nourriture que le petit poids et le kaunga (la farine de maïs). C’est fatigant tu sais ? Même quant nous avons besoin de prendre quelque chose d’autre, ce difficile car n’avons pas le moyen, surtout avec nos maris qui n’ont pas des travails […] » à une autre qui est à sa troisième fois de tomber enceinte de poursuivre ;

« […] la vie que nous traversons au site ne pas facile. J’ai deux enfants, mais n’ai jamais été malnutrie pendant leurs grossesses au village d’où je viens…Nous manquons même des espaces où faire des petits jardins pour planter n’est fut ce que les légumes, pouvant nous aider pendant des pareils moments […]»

En les attendre parler ; elles ne mangent pas trois fois par jour comme c’est recommandé chez une femme enceinte. Les collations et la variété d’aliment sont des pratiques inexistantes chez elles, car disent-elles «…nous mangeons ce qu’il y a, quand on le trouve et non pas ce qu’il faut, faute de moyen…».

Des femmes ivoiriennes en pleine consultation prénatale. Ph © tiers

Vouée aux conséquences tel que donner naissance a un enfant ayant un petit poids de naissance avec le risque d’émaciation, de retard de croissance et de mortalité infantile voir même de maladie transmissible (diabète et l’hypertension artérielle), docteur John Katabuka, médecin directeur de l’hôpital générale de référence de Bunia leurs prodigue quelques conseils ;

« […] Un œuf, du lait, et un verre de jus d’orange par jour y compris le repas suffisent pour donner tout ce dont l’enfant a besoin pour sa croissance mais aussi pour la bonne santé de la femme enceintes dépourvue de moyen financier […] »

Notons que les sites de déplacés de Bunia comptent plus de 45.000 personnes dont plus de 27.000 femmes et dont la plus part d’elles qui tombe enceinte se retrouve involontairement sous alimentée.

Si certains sites comptent plus de cinq mois sans assistances humanitaires, les autres dénombrent plus d’une année et demi.

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