Des exploitations minières par des chinois ne profitent pas à l’Ituri

Des sujets chinois en quête de la pierre précieuse sont de plus en plus visibles dans les trois de cinq territoires que compte la province de l’Ituri notamment Djugu, Mambasa et Irumu, des entités qui regorgent d’énormes réserves en minerais d’or. Ils occupent plusieurs espaces qu’ils exploitent, la plupart de cas, sans même que les autorités locales ne soient officiellement notifiées de leurs présences dans leurs juridictions respectives.

Cette province, comme d’aucuns le savent, regorge de ressources naturelles importantes comme les minerais qui peuvent servir à son développement économique, mais malheureusement ce secteur est confronté à plusieurs difficultés suite au non respect des lois de notre pays en matière des Mines par des entreprises nationales ou étrangères qui font comme bon leur semble. D’ailleurs, la présence des sujets chinois dans plusieurs entités de cette province, en train de réaliser l’exploitation semi-industrielle de nos minerais, me pousse à me demander s’il y a vraiment de contrôles qui se font par nos autorités sur les activités de ces étrangers ici chez-nous.

Ils détruisent notre environnement

La façon dont travaillent ces étrangers sur notre sol, ne laissera pas indifférents, des congolais qui voudraient voir les richesses congolaises profiter à ses fils. Vous verrez ces chinois venir s’installer dans un milieu travaillant en maîtres car personne n’est là pour les surveiller. Les autorités locales et sociétés civiles n’ont rien à dire de leurs exploitations pourtant ils sont en train de détruire sans retenue ni pitié l’écosystème, en polluant toutes les rivières dans leurs zones d’exploitations.

Non respect de cahier des charges de la communauté

Les communautés locales qui devraient bénéficier en principe de l’exploitation minière par ces étrangers vivent dans une pauvreté indescriptible où il y a manque criant d’infrastructures adéquates dans leurs entités, des centres de santé inexistants ou non équipés dont les bâtiments sont vétustes. Des routes quasi inexistantes,  des écoles ne remplissant aucune norme. Le tissu socio-économique des communautés locales qui ont construit même sur des pierres précieuses est catastrophique au point que leurs habitations ressemblent à des huttes, des cabanes et la plupart des habitants marchent encore pieds nus, pourtant ils ont une histoire fondée sur le minerai.

Comment et par qui ces chinois sont gérés ?

Ces étrangers qui ne peuvent pas réaliser ne-fût-ce qu’une œuvre sociale à la communauté, comment ont-ils pu occuper assez d’espaces pour exploiter notre sous-sol ? Plusieurs fois les services de sécurité ont intercepté des colis appartenant à des sujets chinois qui voulaient traverser les frontières congolaises, ce qui veut dire qu’autant des kilogrammes d’or exploités par ces étrangers ne sont pas passés par les services habiletés. Par conséquent, cela entraîne un manque à gagner pour la population autochtone et la province en général. Et pour quelle raison devons-nous autoriser leurs activités avec toutes ces conséquences qu’elles entraînent ?

Ils sont bien protégés par nos éléments de l’ordre

Là où ces étrangers travaillent, ils sont toujours sous protection des agents de l’ordre comme des policiers et des militaires FARDC, ce qui viole même le code minier congolais en vigueur qui n’autorise pas la présence des militaires dans des carrés miniers. Ce qui est grave et ridicule, c’est que ces agents de l’ordre ont pour mission de protéger ces étrangers pendant qu’il y a des congolais qui se font tuer par des groupes armés dans des entités où il n’y a presque pas présence des forces de défense.

Y a-t-il une main noire derrière ?

Visiblement, il y a des congolais qui ont des parcelles d’autorité et de l’influence dans notre pays qui seraient en train de soutenir ces étrangers qui ont, non seulement pillé nos minerais mais aussi mis à genoux cette province qui peine à décoller afin de donner sourire à la population iturienne à la hauteur de ses potentiels. Je voudrais voir des mesures sérieuses être prises par des autorités compétentes pour mettre fin à toutes les illégalités constatées dans ce secteur minier où des étrangers exploitent nos matières premières sans que personne n’y ait accès ni ne sache les types de minerais exploités, moins encore personne n’est capable de contrôler les quantités produites.

Par Sharif Bithum Ali

Rédaction

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