Djugu : le trafic routier Bunia-Kilo-Mongbwalu suspendu depuis la prise en otage des passagers à Kobu par CODECO
Par La Rédaction
Les chauffeurs des voitures et d’autres véhicules fréquentant le tronçon routier Bunia-Kilo-Mongbwalu ont suspendu momentanément le trafic depuis la prise en otage à Kobu dans le secteur de Walendu-Djatsi, le vendredi 17 février 2023 par les miliciens de CODECO de sept civils qui étaient à bord d’une voiture quittant Bunia pour Kilo dans le territoire de Djugu.
Les chauffeurs qui se trouvaient déjà à Kilo, chef-lieu du secteur de Banyali-Kilo ce même vendredi ont peur d’emprunter l’axe routier Kilo-Bunia en passant par Kobu et Bambu qu’ils estiment être devenu trop dangereux pour les usagers. L’un d’eux que ITURIKWETU.NET a réussi à joindre au téléphone dit attendre l’assurance des autorités sécuritaires avant d’engager le retour sur Bunia.
Notre source indique qu’avant la prise en otage de ces civils par les miliciens, un autre véhicule de marque MAN avait été arrêté à Bambu où les assaillants avaient exigé de l’argent au chauffeur et aux passagers. Selon notre source, le chauffeur était obligé de donner une somme d’argent d’une valeur de cent dollars américains (100 $)et chaque passager avait payé un montant de dix mille francs congolais (10.000 FC) avant d’autoriser le passage.
Aucune voiture aussi, depuis ce jour, n’a encore quitté Bunia pour se rendre à Kilo. Les autorités n’ont pas encore fait une quelconque déclaration à la presse quant aux multiples cas de prise en otage commis par des groupes armés actifs dans la région.
Déjà la journée de ce dimanche 19 fevrier, quelques jeunes brûlaient des pneus et autres objets à Kilo, chef-lieu du secteur de Banyali-Kilo pour protester contre la passivité des autorités après la prise en otage par la milice CODECO à Kobu, de ces civils parmi lesquels se trouvent cinq femmes, un enfant et un homme dont les numéros ne passent pas.
Des doutes planent autour de leur existence ou non. En tout cas, si certaines sources disent qu’ils seraient déjà tués, d’autres croient encore à leur existence.