Djugu : Quatre jeunes meurent en une semaine, après consommation excessive d’alcool fort à Mongbwalu
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Par Gloire Mumbesa
Une vague inquiétante de décès frappe la jeunesse du territoire de Djugu, plus particulièrement celle de la commune rurale de Mongbwalu, en province de l’ituri. En l’espace d’une semaine, au moins quatre jeunes âgés de moins de 40 ans ont perdu la vie suite à une consommation excessive de boissons fortement alcoolisées au quartier Kilo-Moto.
Deux, parmi les victimes, sont des jeunes femmes, indique ce lundi 9 juin 2025, Monsieur Lombilandeyi, chef-adjoint de ce quartier. Deux cas sont survenus à Nzebi et deux autres de Sayo, chef-lieu de ce quartier.
« Au courant de cette semaine, nous avons trouvé deux personnes qui sont mortes à cause de cette boisson fortement alcoolisée à Nzebi et deux autres sur place à Sayo. Ils sont tous des jeunes de moins de 40 ans, parmi lesquels se trouvent deux jeunes femmes », déclare ce chef-adjoint du quartier Kilo-Moto.
Ces produits, souvent venus de l’extérieur du pays et facilement accessibles, sont consommés en grande quantité, surtout par des jeunes désœuvrés et sans emploi.
M. Lombilandeyi qui tire la sonnette d’alarme, accuse l’absence de régulation, la pauvreté et l’oisiveté due à l’insécurité croissante comme les causes principales de cette situation.
« Si ça continue comme ça, nous allons perdre beaucoup de jeunes. Alors nous sollicitons l’implication des autorités à prendre des dispositions afin d’arrêter l’importation de ces boissons qui emportent notre jeunesse. Une jeunesse qui n’a plus de repère maintenant à cause de l’insécurité, avec des groupes armés ça et là… », a-t-il déploré.
Des bonnes mesures prises par les autorités, en interdisant par exemple, l’importation de ces boissons à forte dose d’alcool, permettra la réduction des cas de décès chez les jeunes.
Ces décès qui remettent sur la table, la nécessité d’investir dans la jeunesse, notamment à travers l’emploi, l’éducation et la lutte contre les drogues et l’alcoolisme, qui ravagent lentement mais sûrement les communautés rurales de l’Ituri.
