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Échéance électorale en RDC: la Monusco échange avec les journalistes de l’Ituri, les mettant devant la responsabilité de lutter contre la désinformation et les discours de haine

Par la Rédaction

En vue de souligner la responsabilité des journalistes dans la couverture des prochaines élections du 20 décembre, le Bureau d’Information Publique de la Monusco Ituri a eu, mardi 14 novembre 2023, un échange amical avec diverses organisations journalistiques en Ituri.

Nul n’ignore qu’à l’approche des élections générales en RDC, chaque entité impliquée dans le processus électoral s’apprête à prendre ses responsabilités. A cet égard, la Section d’Information Publique de la Monusco a organisé cette séance d’échange avec ces différentes structures de chevaliers de la plume, les sensibilisant pour lutter contre la désinformation et les discours de haine en préparation de cette période électorale. Le but de cet échange avec les journalistes en exercice, est de les informer clairement, de manière conviviale, sur ce qu’ils peuvent faire et à quoi ils peuvent être exposés dans l’exercice de leur métier pendant cette période cruciale, l’électorale. Dans le contexte des élections dans le pays, la cheffe du Bureau de l’Information Publique de la Monusco Ituri a, entre autres, évoqué les conséquences de la désinformation et les discours de haine.

«[…] principal risque, c’est le manque, l’absence de cohésion sociale. La désinformation et le discours de haine peuvent avoir des impacts négatifs ou un impact négatif sur le processus électoral en termes de cohésion sociale. Et c’est ce que nous souhaitons éviter parce que nous savons tous les conséquences et les dégâts que peuvent avoir la désinformation et les discours de haine. Donc, nous sommes en train de contribuer à notre modeste manière. En mettant la lumière sur les risques et les conséquences de la désinformation et les risques de haine sur le la paix pendant le processus électoral, c’est notre façon, à la Monusco de contribuer à une élection apaisée et qui se déroule dans de bonnes conditions et des conditions de sécurité. Pas pour les journalistes eux-mêmes seulement, mais aussi pour l’ensemble des populations ituriennes», a laissé entendre Liliane Nyatcha.

Par ailleurs, Maître Ephraïm Kisamba, avocat au barreau de l’Ituri et l’un des intervenants, lui, s’est concentré sur les actes pouvant constituer des délits de la part d’un chevalier de plume.

«[…] concernant notre intervention, nous avons rappelé aux journalistes de bien se comporter, surtout pendant la période électorale. Parce que certains actes que posent le journaliste peuvent être constitutifs des infractions. Nous avons d’autant plus parlé de la diffamation qui est un cas fréquent dans le milieu des journalistes. Nous avons aussi parlé de la propagation de faux bruit où il s’agit de relayer de fausses informations. En relayant de fausses informations, le journaliste s’expose à des poursuites judiciaires et c’est dans ce sens-là que nous avons axé notre intervention pour les prévenir et surtout de bien prendre garde à ce qu’il publie, à ce qu’il relaie sur les réseaux sociaux».

Les participants quant à eux, ne sont pas restés silencieux. Deux d’entre eux restituent brièvement :

«[…] nous avons quand même appris qu’un journaliste, ce n’est pas quelqu’un qui partage n’importe quoi sans avoir vérifié les formations, les sources de formation. Il faut les confronter. Il faut pas se limiter à une seule source, c’est pas suffisant, on doit faire tout pour avoir plusieurs sources, confirmées avant de partager les informations. Parce que si on partage les informations dès la réception, ça constitue un danger. Ca peut créer aussi des conflits… J’ai. Compris la différence, par exemple entre la désinformation et la mésinformation la Mésinformation, c’est le fait de mal donner une information sans l’intention de nuire, mais la désinformation, c’est donner une fausse information sciemment, avec l’intention de nuire».

Pour mémoire, cet échange s’inscrit dans le cadre de la « semaine de la paix pour des élections sans violence en Ituri». Une quinzaine de journalistes de différents médias ont participé à cette session visant à lutter contre la désinformation et les discours de haine.

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