Insécurité à Mongbwalu, tous les militaires FARDC doivent rentrer vivre au camp et des locataires être identifiés

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Par La Rédaction
C’est rare, dans la commune rurale de Mongbwalu, en territoire de Djugu de passer une nuit sans attendre parler de cas de banditisme. Des opérateurs économiques étant la cible principale, des pertes en argent, biens de valeurs et vies humaines sont souvent enregistrées. Le dernier cas date de la nuit de mercredi à ce jeudi 5 janvier 2022 au quartier Shun 1, avenue Alimasi 1. C’est une maison de commerce qui a été la cible des hommes armés qui ont emporté argent, téléphones et d’autres biens de valeurs.
Des recommandations proviennent de toutes couches socio-économiques de cette entité minière située à 85 km de Bunia, espérant que la prise en compte de leurs doléances peut amener à la réduction de ces nombreux cas de tueries enregistrés dans la zone.
Les chefs de sept quartiers de Mongbwalu exigent aux bailleurs d’enregistrer leurs locataires aux bureaux des quartiers. Un enregistrement qui pourra permettre aux autorités locales d’avoir le contrôle facile de leurs entités et d’identifier les bons et les mauvais citoyens.
« Je demande à la population, tout celui qui est bailleur, qui a des locataires, doit d’abord l’amener au chef d’avenue et au chef du quartier. Là nous saurons qui est-il, peut-être que c’est un criminel qui a commis des gaffes dans un autre quartier et qui veut effacer sa trace. Vraiment tout locataire doit être identifié, parce que nous avons assez perdu, nos frères, nos biens, de l’argent, cette fois-ci nous devons savoir tous ceux-là qui vivent avec nous » déclare Mandro Pay Muté Joseph, chef du quartier Shun 1 et doyen de tous les chefs des quartiers de Mongbwalu.
De son côté le chef du quartier Dépôt, Banguneni Gbalandé appelle aussi sa population à dénoncer dans son quartier, ceux qui vendent et achètent des objets de secondes mains. Pour lui, il estime que ces objets qui sont vendus « à la sauvette » sont souvent ceux qui ont été volés ou cambriolé chez la population.
Pendant ce temps, la société civile locale déplore la location des maisons civiles par des militaires FARDC qui préfèrent vivre parmi les populations au lieu de rester au camp militaire. Denis Masiko Animalise indique que la présence des militaires FARDC dans des quartiers prêtent souvent confusion lorsque des cas de criminalités et banditismes se commettent dans la région.
Plusieurs victimes dans leurs différents témoignages et d’autres témoins affirment avoir vu des hommes armés habillés en tenues similaires à celles portées par les forces de l’ordre. Pour éviter cette confusion, il demande au commandant de régiment militaire de la place, de rappeler au camp militaire, toutes ses unités ayant pris en location des maisons dans certains quartiers.
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