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Interruption volontaire de grossesse, un défi pour la jeunesse iturienne.

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L’Organisation mondiale de la santé définit l’avortement non sécurisé comme une interruption de grossesse pratiquée par des personnes non qualifiées ou dans un environnement non conforme aux normes médicales minimales, ou les deux. Et nombreuses jeunes filles en âge de procréer ainsi que d’autres jeunes femmes sont toujours exposées aux risques de sa pratique.

En circulant dans des quartiers de grandes agglomérations comme ici en ville de Bunia, l’évidence est que la sexualité et la fécondité pré maritale des adolescentes sont liées à plusieurs causes notamment, le besoin de subsistance personnelle et familiale; le désire de l’autonomie et indépendance; le manque d’accessibilité aux écoles ou éducation, l’influence de l’environnement ou des camarades ; le sous emploie et voire le manque de l’emploie des responsables.

Ici en province de l’Ituri comme dans d’autres contrées du pays, la sexualité de nombreuses jeunes adolescentes est souvent non protégée contre les risques des grossesses indésirables malgré la disponibilité de certains contraceptifs comme le préservatif. Elles sont nombreuses ici en Ituri, ces filles qui ont recouru à l’avortement non sécurisé pour diverses raisons, mettant ainsi leurs vies en danger.

La plupart des filles qui ont préféré faire l’avortement, doivent avoir certainement été tombées grosses sans leur consentement pendant leurs relations intimes. Par peur de brimades de leurs parents ou pour éviter les « que dira-t-on » de la société, l’avortement se présente comme solution à ce problème de grossesse.

N’étant pas autorisées par la loi de notre pays, ces pratiques d’avortement provoquée se font en toute clandestinité chez certaines personnes. Beaucoup de jeunes filles courent le risque de se fier à n’importe qui se faisant appeler « docteur », c’est à cause de la pénalisation de l’avortement. N’ayant pas le choix, elles sont obligées de recourir aux moyens les plus extrêmes, pourvu qu’elles avortent.

Lorsque les femmes et les filles ne peuvent pas avoir accès à des services de contraception et d’avortement sécurisé, cela entraîne des conséquences graves pour leur propre santé et celle de leur famille. Malgré les récents progrès technologiques, beaucoup trop d’avortements non sécurisés sont toujours pratiqués et un nombre trop important de femmes continue de souffrir et de mourir.

L’avortement non médicalisé étant l’une des principales causes de mortalité maternelle dans le monde et la seule qui soit presque entièrement évitable, nous devons tous nous impliquer pour réduire les risques aux quels de millions de femmes et filles à travers le monde font face pendant l’avortement non sécurisé.

Je sais que le débat sur l’éducation sexuelle est encore problématique, surtout dans les ménages. Mais le gouvernement et ses partenaires doivent renforcer le système éducatif en proposant aux jeunes des programmes d’éducation sexuelle.

Avec le manque de dialogue entre les parents et les enfants, les jeunes et les adolescents peuvent toujours mal se comporter.

Picard Luhavo

Rédaction

Un collectif des blogueurs regroupant des jeunes journalistes, étudiants, analystes et intellectuels passionnés de l’écriture et de nouvelles technologies de l’information et de communication.

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