Irumu : Une vingtaine de corps des civils tués par les ADF vers Otomabere sont toujours sans sepulcres
Par la Rédaction
Dans la chefferie de Walese-Vonkutu, la Convention pour le Respect des Droits Humains, CRDH en sigle, une organisation non gouvernementale de défenses des droits de l’homme, antenne du territoire d’Irumu, alerte les autorités sur la présence de plus d’une vingtaine de corps sans vie dans cette partie de la province de l’Ituri.
D’après son coordonnateur Christophe Munyanderu, il s’agit de corps des civils tués par les rebelles ougandais de l’ADF la semaine dernière, ces personnes qui étaient retournées dans leurs villages après avoir fui la guerre. Des villages se trouvant dans les forêts situées à quelques kilomètres de centre de Otomabere, notamment à Epanza, Kazaroho, Ntume et Mangwalu.
Trois corps seraient visibles à Epanza, à Kazaroho, il y aurait au moins 7 corps et tandis qu’à Ntume, Mangwalu et aux environs, selon toujours cette structure citoyenne, 12 personnes y seraient tuées sans être enterrées.
Des volontaires et membres des familles des victimes partis le samedi 17 décembre récupérer ces corps pour les enterrer, sont tombés dans l’embuscade de ces rebelles ougandais qui n’ont pas hésité à ouvrir le feu au niveau du centre de Epanza. L’un des volontaires a été touché par balles et les jeunes ont réussi à le récupérer pour l’acheminer au centre de santé de Otomabere pour des soins, précise M. Munyanderu.
Contacté par la radio Okapi, le porte-parole de l’armée en Ituri s’est réservé de confirmer ou d’infirmer la présence de tous ces cadavres avant vérification. Cependant, le lieutenant Jules Ngongo précise que l’armée a récupéré les corps de 7 civils tués la semaine dernière au village de Ndalia dans la même région.
La Convention pour le Respect des Droits Humains parle de l’existence de plusieurs bastions de ces rebelles ougandais dans cette chefferie comme étant ce qui leur permet de mener des opérations contre la population civile. D’où l’urgence s’impose aux autorités de lancer des opérations de grandes envergures pour protéger la population qui commençait à regagner les villages.