Ituri-Journée Internationale des filles : « …en Ituri, il y a des jeunes filles leaders, des jeunes filles capables de défendre les droits de leurs paires, … », Joyce Byamungu, activiste des droits de l’enfant

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Prisca Mongita
Le monde a célébré ce mardi 11 Octobre 2022, la journée des droits de la jeune fille, une occasion pour donner la parole aux jeunes filles leaders qui travaillent dans des structures d’encadrement des jeunes pour le respect de leurs droits. Ce mardi, on est allé à la rencontre de Mademoiselle Joyce Byamungu, une activiste des droits de l’enfant vivant en Ituri.
A peine à l’âge mature, elle encaisse une expérience de six ans dans l’activisme des droits de l’enfant au sein de la structure Club d’Ecoute pour Enfant à Bunia.
Joyce Byamungu a grandi dans une famille de cinq enfants dont quatre filles et un garçon et tous jouissant équitablement de leurs droits. Loin de se contenter de son confort, défendre les droits des autres est devenu pour elle plus qu’une activité altruiste. « Dans les échanges que nous avons avec les jeunes filles, nous arrivons ensemble à briser la glace de la timidité et du silence au point où les filles sensibilisées finissent toujours par s’exprimer, à dire ce qu’elles pensent, plus loin même, à s’engager à ce qui concerne l’amélioration de leurs situations », rassure-t-elle.
En gros, le travail de Joyce consiste à sensibiliser sur les droits des enfants, dans son engagement personnel, elle communique plus sur les droits de la jeune fille. Elle soutient que : « Le respect des droits de la jeune fille, c’est avoir la même chance que les autres en ce qui concerne l’éducation, la protection, la liberté d’expression, … sans oublier que les enfants aussi ont des responsabilités envers les parents ; c’est pourquoi la liberté d’expression se fait toujours dans la limite du respect et aussi en prenant en compte l’orientation de ces derniers. »
Déjà à la tête de la structure CEE en tant que coordonnatrice avec la facilitation de l’UNICEF, elle a maintes fois des opportunités de donner les meilleurs de soi-même ; grâce aux expériences d’échanges, en accédant à la prise de paroles avec d’autres filles des différentes contrées.
Et cela lui est bénéfique dans plusieurs contextes de sa vie et sert aussi d’exemple pour ses paires qui trainent encore, faute des difficultés auxquelles fait face l’adolescence féminine de la province de l’Ituri. La jeune fille et la femme sont enchainées par le regard de victimisation.
« En plus des stéréotypes et des prénotions préétablis, notre origine fait aussi défaut; dans certaines discussions, nous sommes vues sous un regard erroné tout simplement parce qu’on est de l’Ituri et c’est très frustrant […]: […] en Ituri il y a des jeunes filles leaders, des jeunes filles capables de défendre les droits de leurs paires, capables de faire le métier de sciences ou de techniques, par exemple », insiste-t-elle.
A signaler que pour cette célébration de la journée internationale de la jeune fille, dans son message, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a fait remarquer que lorsqu’on les aide à réaliser leurs droits fondamentaux, les filles peuvent atteindre leur potentiel et créer un monde meilleur pour elles-mêmes, leur communauté et leur société.
