Ituri : la SOFEPADI décore les femmes défenseures des droits de l’Homme
Par Prisca Mongita
15 femmes defenseures des droits de l’Homme brevetées la matinée de ce jeudi, 22 octobre 2022.
C’est en marge de la journée internationale des femmes défenseures des droits de l’Homme celébrée le 29 novembre dernier. Pour la 17e commération depuis 2005, cette année, l’organisation Solidarité Féminine pour la Paix et le Développement Intégral (SOFEPADI) en a profité pour honnorer ces femmes battantes.
15 femmes honorées, mais pas les seules à être sur cette voie tumultueuse dont la défense des droits de l’Homme. Un échantillon comme l’a fait entendre, Mme Kirere Edouine, maîtresse de cérémonie, avant d’éclairer le sens réel de ces brevets en s’adressant aux heureuses brevetées:
« c’est pour vous dire merci d’avoir travaillé, merci d’avoir tracé le chemin pour nous les jeunes dames… »
Pour Mme Dz’ju Malosi Jacqueline, Coordonnatrice du Forum des mamans de l’Ituri, aujourd’hui, le chemin est tracé, contrairement aux années 90, où les organisations non gouvernementales œuvrant dans la défense des droits des femmes étaient inexistantes, et aussi les violences basées sur le Genre étaient au règne par le biais du silence. Faisant partie des lauréates, elle a recommandé aux jeunes femmes de travailler avec détermination et en synergie, et aussi de préférer l’altruisme à tout autre intérêt que ce soit.
Mme Alifwa Noëlla, aussi lauréate, celle-ci temoigne le danger de métier de défense des droits de l’Homme. En tant que femme activiste, plusieurs pressions sont au rendez-vous, selon elle. Coordonnatrice des activités au sein de la SOFEPADI, son rôle va au-delà de défenseure. De la défense, à la prise en charge médicale, grâce à son organisation, le suivi et le rapprochement avec les victimes sont recommandables.
« Ce travail demande beaucoup de confidentialités et quand on accompagne les victimes, nous, défenseures sommes exposées et même nos familles… Ce n’est pas un travail facile, c’est le premier geste fait et nous pensons que les autres organisations et d’autres partenaires appuyeront ce genre d’activités dans l’avenir. », conclut-elle.
Pour Mme Balagizi Juness, venue représenter la brevetée Mme Ukety Fanny, Coordonnatrice du Centre pour le Développement des femmes et des familles (CEMADEF). Cette activité est une motivation pour elle en tant que jeune femme pour lutter contre la pauvreté et les violences basées sur le Genre.
Signalons que cette rencontre était loin d’être une réunion des femmes pour femmes. Parité et plusieurs organisations non gouvernementales au rendez-vous ainsi que la représentante du Gouverneur Militaire qui, après avoir remis les brevets aux lauréates à exprimé le soutien du Gouvernement provincial aux femmes defenseures des droits de l’Homme.