Ituri : «la violence sexuelle ne peut nullement être utilisée comme une arme de guerre», prévient le CICR

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Par Papy Kilongo
«Nous luttons à briser la loi du silence sur la violence sexuelle», persiste la sous délégation du Comité International de la Croix Rouge à Bunia, le 19 juin 2023, à l’occasion de célébration de la journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflits.
Se basant sur un rapport de la Division Provinciale de la Santé de l’Ituri, DPS, qui dénombre un chiffre de 2.873 cas de violences sexuelles commis pendant une période de quatre mois, de janvier à avril de cette année en Ituri, le Comité International de la Croix Rouge, CICR en sigle hausse une fois de plus le ton en dénonçant et prévenant la population iturienne en général, particulièrement les porteurs d’armes sur les acteurs de guerres qui également énervent la loi congolaise dans son article 170, Section II du Titre VI du Code Pénal, Livre II.
«[…] la violence sexuelle ne peut nullement être utilisée comme une arme de guerre […]», a soutenu le chef de la sous délégation du CICR à Bunia.
Frederik Sosthein réaffirme l’engagement de l’organisation humanitaire CICR à lutter contre ce fléau de différentes manières en Ituri dans diverses entités ciblées du territoire d’Irumu, essentiellement Boga, Tchabi et Nyakunde.
« […] Nous allons continuer à agir pour prévenir les actes de violence sexuelle ainsi que nos actions humanitaires pour soutenir les victimes. Nos activités prennent en compte la prise en charge médicale, psychosociale, l’aménagement des infrastructures sanitaires, l’appui aux besoins socio-économiques et des activités de préventions envie de la protection des victimes […] »
Ce représentant de la délégation du CICR à Bunia dénonce les conséquences dont font face les victimes du viol en Ituri, notamment, les blessures, infections, grossesses indésirables, fistules obstétricales, la peur, le stress, l’insomnie. Cependant, il regrette le fait que le CICR est actuellement incapable d’opérer dans toutes les entités de la province pour endiguer ce fléau, faute de moyens financiers et logistiques qui sont réduits.
Notons que 90 pourcent de victimes du viol en Ituri sont exclusivement des femmes.

Rédaction
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