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Ituri : le service de Communication en plein essor en ville de Bunia

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Par Prisca Mongita 

La Communication comme service est en plein essor dans la capitale provinciale de l’Ituri, alors qu’ailleurs ce n’est plus chose discutable ou un menu à présenter. On l’intègre dans le quotidien des affaires en tant qu’un «must». Petit à petit des organisations tant nationales qu’internationales, des écoles voire des églises ne passent pas par quatre chemins pour intégrer l’apport de la Communication dans leurs activités soit recourir aux consultances.

Cependant, la réponse du marché n’est pas encore exhaustive, certaines structures se cherchent encore à se persuader sur ce que «Communication» pourrait apporter à leur image, croissance interne et économique.

Savoir saisir les opportunités afin de les exploiter

Bunia, une ville où il y a plus de commerces, d’Organisations Non Gouvernementales, ONG et aussi des sociétés de télécommunications et institutions financières qui accordent une importante place à la Communication, mais malheureusement guère profitable aux prestataires locaux. Parlant de type d’entrepreneuriat le plus rependu en ville voire le plus lucratif, ce sont le secteur hôtelier, de restauration et boutiques d’habillement. Mais ces derniers mènent leurs activités à l’écart des lumières de la Communication.

“Le besoin qui se présente c’est sur le plan marketing auquel nous répondons au niveau de la réception à travers le courrier électronique, le site web, la page Facebook, le numéro téléphone et les dépliants que nous déposons à l’aéroport, aux bureaux des ONG. Les besoins en communication en soi, nous ne les ressentons pas à 100%”, précise Innocent Ukunya, Gérant de l’hôtel Gold Stars en ville de Bunia.

Quand nous parlons d’«essor», c’est pour dire que de plus en plus les jeunes s’intéressent à ce secteur allant même jusqu’à créer des agences de Communication. Nous avons échangé avec l’une des agences de Communication en ville, celle-ci est particulière, nouvellement créée, elle compte déjà des clients servis et de surcroît satisfaits. Ayant pour cible, des ONG, «Ona Business» utilise une approche interpersonnelle avec ses clients pour se frayer son chemin.

Benjamin Banza, CEO de Ona Business avec l’un de ses collaborateurs

Licencé en Communication, officiellement affecté dans trois universités de la ville en tant qu’Assistant et Consultant dans des organisations en place, le CEO de Ona Business garde la porte des opportunités bien ouverte grâce à la plus-value de la competence de ses collaborateurs. Offrant des services des consultances, marketing, relations publiques et l’enseignement, Ona Business projette étendre son champs d’activités en s’intéressant au commerce en ligne:

“Nous sommes entrain de travailler sur un projet, mettre en place un espace sûr de vente en ligne”, nous confie Benjamin Banza, CEO de Ona Business tout en reconnaissant que cela existe déjà ailleurs, mais pour la ville c’est une nécessité de recourir à l’internet pour ne pas passer à côté de maximisation des recettes.

Cependant, Benjamin Banza est conscient de la grandeur du marché, malgré la concurrence dans le secteur d’agence de communication, le professionnalisme n’est pas au rendez-vous, chose qui, selon lui fait que les grandes sociétés internationales ayant leurs succursales à Bunia recourent  aux prestations de l’extérieur de la Province. 

“Communiquer sur soi-même en tant que prestataire, se mettre à jour ou mieux faire le choix de se spécialiser dans le domaine (diplôme), mettre l’apprentissage de l’anglais au centre de sa carrière pour briser les barrières avec les clients internationaux, préférer l’entrepreneuriat parce qu’on y acquiert beaucoup d’expériences avec plusieurs partenaires au même moment”, recommande-t-il.

Quant au défi majeur à relever aujourd’hui, ajoute-t-il qu’il est plutôt lié à l’aspect réseautage, celui de créer des forums d’échanges de Communication avec les entreprises et institutions.

Des jeunes formés en Communication en ville de Bunia 

L’Université de Bunia a mis en place la filière des Sciences de l’Information et de la Communication, SIC en sigle,  qui fonctionne au sein du Domaine des Sciences de l’Homme et de la Société. Pour son Secrétaire Académique, cette filière est née en 2017 à la suite des besoins observés et exprimés par la population locale. Aujourd’hui, les organisations, entreprises, associations , personnalités peuvent déjà sans hésiter faire appel à l’expertise des promotions déjà disponibles sur le marché de l’emploi.

Enseignant-chercheur DD Umakayo Rundi

“S’inscrivant dans l’approche LMD, disposant d’une radio école et plutard le laboratoire multimédia, la filière des SIC outille les apprenants sur les méthodes et techniques professionnelles de communication dans les milliers de travail, dans nos sociétés. De même elle forme des étudiants capables de se créer leur propre business à travers la majorité des cours qui convergent vers l’entrepreneuriat”, a expliqué Dieudonné Umakayo Rundi, enseignant à l’université de Bunia et doctorant en communication des organisations et environnementale à l’université de Kisangani.

A en croire ses dires, certains étudiants des auditoires terminaux détiennent déjà leurs propres médias en ligne et beaucoup de projets de création d’agences de communication enregistrés.

A lui de poursuivre:

“Contrairement à ce que pense le commun de mortel, la filière des SIC forme non seulement les journalistes mais aussi et surtout les professionnels en communication stratégique appliquée aux organisations, entreprises, au développement, … avec un accent particulier sur l’approche de la communication multimédia.”,

recadre-t-il avant de réitérer son appel aux entreprises, structures commerciales, institutions publiques et privées et organisations:

“Face à la concurrence accrue, les organisations modernes, les institutions, les entreprises, les personnalités qui acquièrent la grande part de la visibilité, de renom, de notoriété dans un milieu donné parmi tant d’autres est celle qui communiquent en permanence sur leurs activités avec l’ensemble de son public (interne et externe). Et donc, à ce 21ème siècle, la communication n’est pas un choix mais plutôt une obligation incontournable à toute structure qui veut continuer à exister”, soutient-il.

Prisca Mongita

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