loader image

Journée mondiale de l’ingénieur : « Ce métier plus noble mérite une attention particulière » (Ir. Kissmart Tusime)

Par Janviette Isenge 

Le monde célèbre le 4 mars la journée mondiale de l’ingénieur et de l’ingénierie pour le développement durable. Pour la cause, à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, cette année 2025, nous sommes allés à la rencontre des ingénieurs. Au cours des entrevues avec ces derniers, ces experts techniques nous révèlent la noblesse de leur profession considérée comme une voie pour le développement durable. Nos interlocuteurs soulèvent également les défis qu’ils rencontrent obstruant l’exercice libre de leur métier, notamment par rapport au contexte sécuritaire de la province.

Sous le thème :

« Libérer le pouvoir des ingénieurs au service des objectifs de développement durable », à l’occasion de leur journée, l’ingénieur Kissmart Tusime nous étale la noblesse de ce métier, mais aussi l’importance de l’ingénierie pour l’avancement d’un milieu, d’un pays et pour le monde entier.

« Ce métier plus noble, mérite une attention particulière et on l’appelle un métier noble parce qu’un ingénieur rend service aux autres. Il rend service à sa nation, mais aussi il veille sur le développement durable dans la société et n’y a pas plus riche que servir », avance-t-il avant de poursuivre « il n’y a pas une ville belle sans l’ingénieur », souligne-t-il en sa qualité de président de la ligue des Ingénieurs et Architectes de l’Ituri.

Comment devient-on Ingénieur ?

Un ingénieur avec comme rôle d’apporter solution aux problèmes scientifiques ainsi que techniques. Il fait une conception structurale d’un bâtiment. Il dimensionne et l’exécute au même moment. Pour cela, il faut étudier pour avoir cette qualité d’ingénieur.

« On ne naît pas ingénieur. On le devient. Pour être appelé ingénieur en génie civil ou bâtiment, il faut au-delà des expériences, avoir un diplôme qui vous qualifie d’ingénieur ».

Les tâches d’ingénieur face aux défis sécuritaires en Ituri

Selon Ir. Tusime, les problèmes sécuritaires ituriens n’épargnent pas les ingénieurs. Car, estime t-il, les gens n’investissent pas assez d’argent dans la construction et développement. Mais aussi, ils ont du mal à accéder au terrain à l’intérieur de la province pour des raisons sécuritaires.

« Il y a des fois, un Ingénieur peut avoir le marché à l’intérieur, mais ne peut accéder facilement pour prendre des coordonnées et cela nous limite ».

De son côté, l’Ir. Sarah Unega se dit fière de ce qu’elle est devenue aujourd’hui après des années de sacrifice et détermination afin de réaliser son rêve de devenir Femme Ingénieure.

« Je suis aujourd’hui Ingénieure et j’en suis fière. Je dirai pas par faveur, mais par mérite. J’ai fourni assez d’efforts pour y arriver depuis l’école secondaire. J’ai fait la construction et c’était parfois étonnant de voir une fille faire la technique parmi les hommes et dans un milieu où ce métier semble être réservé aux hommes », nous a-t-elle témoigné.

Elle préconise cependant aux filles aspirantes de ce domaine, de braver la peur, de laisser derrière elles les critiques et préjugés, de travailler dur pour mériter et devenir ce qu’elles aspirent.

« Je dirai aux filles, oui c’est pas facile de doubler les efforts. Mais c’est possible. Réalisez vos rêves de devenir ingénieures et vous vous sentirez à l’aise et vous verrez que cela deviendra beaucoup plus facile. Les gens parlent, mais ne travailleront jamais à votre place. Alors, que toute fille qui aspire à ce métier, je l’encourage ».

Rappelons que cette journée est célébrée depuis 2019 pour rendre hommage aux ingénieurs, mettre en lumière leurs réalisations dans le monde entier ainsi qu’à améliorer la compréhension du public de l’importance de l’ingénierie et de la technologie selon l’UNESCO et la WEFO.

Janviette Isenge

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page

IK - Ituri Kwetu

GRATUIT
VOIR