Mongbwalu : trois jeunes filles de moins de dix ans violées en l’espace d’une semaine
En Commune Rurale de Mongbwalu, une entité minière du territoire de Djugu située à 85 Km de la ville de Bunia chef-lieu de la province de l’Ituri, les jeunes filles sont de plus en plus victimes des violences sexuelles. Les derniers cas n’ont qu’eu lieu il y a quelques jours, donc dans un espace d’une semaine seulement, au moins trois filles, âgées de moins de dix ans ont été violées par des personnes adultes.
Ces victimes sont tombées dans le piège de leurs bourreaux pendant qu’elles étaient envoyées par leurs parents pour aller vendre des amuse-gueules et autres articles comme de la braise, jus, des arachides dans des rues de Mongbwalu, carrés miniers. Se retrouvant parfois seules dans des endroits isolés ou dans des sites miniers, elles ne pouvaient pas résister aux forces des hommes adultes, habitués souvent à de lourds travaux, car la majorité des hommes vivant à Mongbwalu et ses environs sont des creuseurs artisanaux d’or.
Le premier cas s’est passé le jeudi 30 Juin 2022 au quartier Baru. C’est une jeune fille de moins de dix ans, envoyée par sa mère, vendre des frites au terrain de football situé dans ce quartier. Arrivée non loin de la concession de l’hôpital général de référence, elle s’est croisée avec un homme qui a réussi à la tromper qu’elle le suive dans la brousse, juste à côté, pour aller récupérer son argent de toutes ses frites qu’il veut bien acheter. C’est là que la fille a été atrocement violée après avoir subi de menaces de mort et des actes de tortures. Elle a été précipitée à l’hôpital général par des personnes de bonne volonté pour ses premiers soins. Toute personne, homme ou femme, ayant vu cette fillette avec des blessures graves à sa partie intime ne pouvait pas retenir ses larmes.
Un autre cas de violences sexuelles s’est passé vers Kanga alluvions, au quartier Kilo-Moto le samedi le 02 Juillet où une fille de moins de dix ans encore qui vendait de la braise a été malignement abordée par un homme qui lui a fait des avances disant qu’il voulait acheter tous les tas de braise qu’elle transportait sur sa tête. C’est sur leur chemin de retour que l’homme s’est imposé en enlevant violemment les habits de la fille avant de passer à l’acte. Après sa libido, l’homme n’a pas eu pitié même de la victime en emportant tout l’argent de recettes qu’elle avait déjà réalisée. Mourante de douleurs qui l’empêchait de marcher, ce sont les passants, les orpailleurs revenant de leurs boulots qui ont récupéré la victime vers 19 heure 30 minutes et l’amener à son domicile.
Le dernier cas a lieu le dimanche 03 Juillet 2022 toujours à Mongbwalu. Un adulte a utilisé ses ruses sur une fillette de moins de dix ans qui vendait des galettes de sa mère. Elle aussi, a déjà bénéficié comme les deux autres, de ses premiers traitements à l’hôpital général de référence de la place. Malheureusement aucun de leurs bourreaux n’est encore arrêté jusqu’à ce moment et circulent librement, mais la police nationale congolaise nous dit que les enquêtes sont en cours pour retrouver leurs traces. Une situation qui préoccupe au plus haut point le bureau Genre, famille et enfants de cette entité minière qui condamne l’utilisation de petites filles par des personnes adultes pour satisfaire leurs pulsions sexuelles.
Madame Jeanne Njangusi qui en est sa responsable intérimaire jette la balle dans le camp des parents qui veulent abandonner leurs responsabilités en utilisant leurs enfants. Selon elle, tout ce qui est arrivé à ces filles, est de la négligence de leurs parents qui veulent exploiter économiquement leurs enfants sans jamais mesurer les conséquences.
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Mongbwalu, une commune rurale de près de 200 mille habitants, dont la principale activité est l’exploitation artisanale de l’or, est parmi les entités ayant le taux élevé des cas de violences sexuelles qui amènent à plusieurs conséquences. D’après le rapport trimestriel du bureau Genre de cette région rendue publique à la fin du mois de Mars 2022, depuis le début de l’année en cours, c’est au moins 39 jeunes filles qui ont été victimes de cas de violences sexuelles et une trentaine d’autres ont été rendues grosses au cours de la même période.
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Gloire Mumbesa