Opérations conjointes FARDC-UPDF : un dernier avertissement à tous les groupes armés, l’Etat se décide enfin ?

Par la Rédaction

Dans la province de l’Ituri, à l’Est de la République démocratique du Congo, l’opération conjointe entre l’armée congolaise et ougandaise, FARDC-UPDF, est en voie d’élargissement de ses actions en vue d’une imposition de paix dans cette partie de la RDC. Tous les groupes armés locaux comme étrangers sont appelés à baisser leurs armes en faveur du Processus de désarmement au travers de son Programme DDRC-S. Face à une récréation persistante caractérisée par des violences armées, un dernier avertissement vient d’être lancé, selon Muhindo Nzangi, ministre national du développement rural lors d’une mission officielle dans la ville de Bunia, capitale provinciale de l’Ituri, jeudi 27 mars dernier.

« Je voudrais profiter de ce moment pour m’adresser aux groupes armés qui sont en Ituri, c’est le dernier appel que vous avez pour rejoindre le processus PDDRC-S », a lancé M. Nzangi.

L’Etat se décide-t-il finalement ?

« Il n’y a pas d’équivoque à se faire. C’est pour rétablir l’autorité de l’Etat dans la province de l’Ituri », déclare le ministre chargé du Développement Rural congolais.

Depuis autant d’années, l’Ituri vit la résurgence des atrocités perpétrées par des groupes armés actifs dans ladite province. De pires situations avec des conséquences directes : des déplacements massifs des populations, des carnages, viols et violences sexuelles sur des femmes et filles, … et toute sorte d’atteintes aux droits humains au vu et au su de tous et même de la communauté internationale, représentée par la Monusco. Dans une optique de redressement de la barre, Félix Tshisekedi, président de la RDC s’est voulu résolvant cette série de barbarie. Au mois de mai 2021, le Chef de l’État congolais avait proclamé l’état de siège dans deux provinces de l’Est de la RDC, dont l’Ituri. Depuis et en dépit, cette mesure spéciale n’a pas empêché les miliciens dans leur voie. Bien au contraire, de nouveaux mouvements rebelles ont plutôt vu jour en Ituri, sans compter ceux ne faisant pas souche congolaise.

Le succès de la coalition ougando-congolaise?

En ce moment, faudrait-il espérer à la fin des souffrances liées aux exactions rebelles en Ituri ? Devrions-nous dire cette fois-ci l’État [congolais] s’est enfin décidé ? Nzangi le déclarait : « c’est le dernier avertissement » aux rebelles.

« Le feu et déluge a déjà été préparé pour tous les récalcitrants à ce processus (PDDRC-S ) parce que trop c’est trop », avait largué Muhindo Nzangi, rencherissant son « avertissement ».

A écouter M. Nzangi, le message est fort! Le temps est peut-être venu pour voir l’Etat s’imposer après des années de « passivité ».

Tous les groupes armés sont-ils concernés?

Si le Chef d’état-major de l’armée ougandaise – engagée au côté des FARDC -, lui, à travers ses multiples posts sur le réseau social X (ex-Tweeter), paraît plus menaçant contre la milice Coopération pour le développement du Congo (CODECO), cependant, Muhindo Nzangi (de même que le général Ychaligonza Nduru), clarifie que tous les groupes armés résistant au processus de désarmement seront frappés.

« La force coalisée, UPDF-FARDC va devoir mener des opérations précises contre tous les groupes. Il n’y a pas un groupe ciblé. Et, c’est l’occasion pour nous de leur dire qu’il faut saisir cette dernière opportunité pour quitter la forêt  » a-t-il déclaré.

Par ailleurs, le patron du Développement Rural congolais reconnaît le déficit communicationnel au sujet du déploiement de la troupe ougandaise en Ituri.

Cependant, les deux gouvernements se sont mis d’accord le jeudi 27 mars 2025 via une réunion sur le mécanisme d’harmonisation des opérations conjointes.

« Leur entrée en cassant certaines barrières sont de petits problèmes de communications entre nos services et les leurs », avoue ce membre du gouvernement de l’union sacrée de la nation congolaise peu avant de s’envoler.

A noter, le ministre d’État au développement rural a séjourné à Bunia dans le cadre d’une mission où il devait prendre part à la réunion d’harmonisation et coordination des opérations conjointes entre FARDC et UPDF.

Rédaction

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