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Section Genre MONUSCO-Ituri: les jeunes filles pour les élections apaisées

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Par Prisca Mongita 

Les questions électorales prennent de plus en plus la place dans les médias ituriens. Aller aux élections fait revenir des termes « représentativité », « égalité » pour répondre aux besoins mal élucidés aux trois premières échéances en 2006, 2011 et 2018.

Les problèmes électoraux sont loin d’être résolus seulement autour des questions « génération et du Genre ». Les échéances électorales prenant en compte tout le territoire national d’un pays aussi grand que la République Démocratique du Congo, requiert des actions bien plus contextuelles. De surcroît, l’Ituri étant dans un contexte sécuritaire non négligeable où les personnes impliquées sont bien plus nombreuses que celles identifiées par la loi électorale.

Eligibles ou non pour les votes, les jeunes filles sont porteuses des responsabilités dans la communauté dans la gestion des conflits en période électorale. Un aspect abordé à Bunia,  chef-lieu de la province de l’Ituri par la Section Genre de la Mission des Organisations des Nations Unies pour la Stabilité au Congo.

Ce samedi, 24 juin 2023, ce bureau des Nations Unies a organisé un atelier de capacitation sur la prévention et la résolution pacifique des conflits dans le contexte électoral à l’intention des jeunes filles communautaires.

Le chargé de la section Genre Bureau de terrain Bunia s’adressant aux jeunes filles participantes à la formation

Jeu politique:

Dans les jeux politiques, tout est permis pourvu que le but soit atteint. La facilitation a plus interpelé sur le caractère séduisant de l’homme politique.

Pour Safi Kabala, élève en 3e des humanités au Complexe Scolaire de Bunia, « prevenir la société à ne pas se laisser faire par les manipulateurs en période électorale. » Est une meilleure option de barrer la route aux instigateurs des conflits.

Déjouer les attentes du manipulateur requiert un mental fort et surtout analytique, c’est dans l’optique de motivation que Lembe Lulu Lucie, du Complexe Scolaire Shalom en 6e Pédagogie, projette porter sa sensibilisation auprès des autres jeunes.

 » Je vais sensibiliser les jeunes à savoir dire non et donner les remarques aux manipulateurs »

Leçon sur la médiation en temps de conflits/ Facilitation: ECOPAIX

Un « NON » susceptible de déplaire à l’homme politique et pouvant déboucher à une guerre d’idées qui, devient en réalité un problème lorsque celle-ci dégenère en conflits. D’où, la nécessité pour la médiatrice de privilégier d’abord:

« […] l’acceptation de l’opinion de l’autre », même si l’on y adhère pas; puis engager « […] la collaboration et les échanges pour la prévention aux conflits. », soutient la participante Lumbe Lulu Lucie.

La campagne électorale et le choix de candidats

Respectivement, Sifa Kabala, Lumbe Lulu Lucie et Mapenzi Cynthia

Comme des entrepreneurs devant les invistisseurs, tels sont les candidats aux élections devant les électeurs. La liberté est primordiale pour Mapenzi Cynthia.

« On doit se sentir libre de faire nos propres choix à travers ce qu’on ressent vis à vis de nos candidats, on ne doit pas céder à la corruption[…] », recadre la participante et élève en 4e commercial et gestion au Complexe Scolaire Shalom.

Un point de vue que cette dernière estime qu’il faut relayer auprès d’une grande audience à l’instar:

« des églises, écoles et quartiers. Essayer de sensibiliser pour prendre des dispositions plus éfficaces en faveur des élections à venir », conclut-elle.

La voix de la jeune fille pour les élections apaisées

Présentation du travail focus group lors de la formation

En tant que section de la MONUSCO œuvrant pour l’égalité de sexe, au-delà de répondre aux besoins électoraux, cette formation vient en terme de communication.

« […]toute la communauté puisse se rendre compte que la voix de la jeune fille peut aider à avoir des élections apaisées et décourager toute manipulation contre la jeunesse de manière générale. », précise Alain Rubenga, chargé de section Genre Bureau de terrain de Bunia.

Les jeunes filles leaders communautaires après la formation avec les facilitateurs de l’Ecole de la Paix au centre des jeunes des missionnaires Pères Blancs/Bunia

Toutes des leaders dans leurs écoles et structures des jeunes, elles étaient 45 jeunes filles à participer à la dite formation sous la facilitation de l’Ecole de la Paix en tant que partenaire du bureau Genre de la mission onusienne.

Prisca Mongita

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