Table ronde sur l’état de siège : le député national Gratien Iracan rappelle les fonctions de l’assemblée nationale

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Par Prisca Mongita
L’élu de la ville de Bunia réagit face à la tenue de la table ronde sur l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu initiée par le Chef de l’Etat à Kinshasa.
Pour cet élu du peuple, il n’est pas question de parler de débats, au contraire de lever l’état de siège selon le plan de sortie voté par l’assemblée nationale le 29 septembre 2021.
Il rappelle, en référence à la Constitution de la République Démocratique du Congo, il est de la responsabilité de l’assemblée nationale « de voter des lois ou d’en défaire » en ce qui est de l’état de siège après sa proclamation par le Chef de l’Etat.
«Il faut lever l’état de siège, c’est ce qui est conforme à notre formation de Constitution», souligne Gratien Iracan.
Témoignant au nom du peuple en ce qui concerne la dépréciation de l’état de siège qui, selon lui, dû aux abus et à la persistance de l’insécurité, M. Iracan propose une issue plutôt démocratique:
«Si nous voulons que le pays soit stable à long terme, à court terme et à moyen terme, respectons les résolutions de l’assemblée nationale basée sur […] des débats républicains reflectant les points de vue, l’opinion de la population», rachérit l’élu de Bunia ville.
En même temps ladite table-ronde ayant déjà été ouverte le lundi dernier, le Chef de l’Etat dans son allocution a tout de même rappellé l’urgence de cette mesure instaurée dans les deux provinces du pays.
« Je suis conscient de ce que ce régime voulu exceptionnel par le constituant n’a pas vocation à s’éterniser. Je vous demande de bien vouloir prendre la mesure, la vraie de la situation, car il en va de la survie de la nation toute entière », Félix-Antoine Tshisekedi.
C’est en principe ce mercredi 16 août 2023 que doit se clôturer la table ronde, statuant sur l’avenir de l’état de siège, qui se déroule depuis le lundi 14 août 2023 à Kinshasa. Cependant, à quelques heures de la clôture de ces assises, les avis divergent au sein de la population, notamment celle de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri. Les uns sont pour la continuité avec l’état de siège jusqu’à décembre prochain, mois des élections en RDC, d’autres exigent la levée immédiate de la mesure, car estiment-ils, entachée des insuffisances dans l’accomplissement de la principale mission pour laquelle le Chef de l’Etat l’établissait dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu en date du 6 mai 2021.
