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Bunia : ce que l’on sait à propos de l’enlèvement présumé de Vicky Ngona, porte-parole de G5-A

Par la Rédaction

Depuis tard dans la nuit du 25 janvier 2023, il circule sur le réseau social WhatsApp, un message d’auteur pas vraiment identifié pour l’heure, alertant sur un présumé kidnapping de Vicky Ngona, porte-parole de G5-A, par des hommes armés vêtus en tenue des forces armées congolaises, FARDC.

« […] venons d’apprendre que Vicky Ngona Kabarole venait d’être enlevé par les hommes armés non autrement identifiés tout de suite soit 23 heures 10 minutes de son domicile […]», peut-on dès l’abord, lire dans ce bref qui se poursuivait par un appel à la mobilisation pour «retrouver notre frère et défenseur des victimes ».

Jusque-là, aucune communication officielle n’avait confirmé ou infirmé cette nouvelle.

Cependant, tôt un peu après 20 heures, un autre message, cette fois-là audio, avait lui aussi déjà fait la ronde du même réseau social.

Dans cet audio de plus de 8 minutes parvenu à la rédaction de ITURIKWETU.NET où on a identifié la voix de Vicky Ngona en personne, on pouvait l’entendre confirmer l’attentat contre sa personne. Il a tout de même essayé de relater le scénario auquel il a assisté sans beaucoup expliquer de quelle manière il s’en est sorti.

Dans cette note vocale, on pouvait entendre M. Ngona s’en prendre ouvertement au gouverneur militaire, patron de l’état de siège en Ituri.

«Je comprends que le gouverneur trompe les gens, ce n’est plus de la politique. J’ai entendu l’affaire de l’argent comme quoi à Vicky, on aurait remis 6 000 dollars américains et à Sarah 4 000 dollars américains. Cet argent était destiné aux jeunes. Encore j’ai appris qu’aujourd’hui dans la soirée, ils étaient chez Kirikou. Moi [Vicky] je ne combats pas aux côtés du peuple à cause de l’argent plutôt pour que le peuple arrête de tuer le peuple.»

A lui de poursuivre :

«[…] si je mourais, enterrez-moi sans craintes. J’ai informé le Commandant de la 32e Région Militaire et le REDOC, demain matinalement je m’en irai chez le Gouverneur qui devra tenir un meeting et dire ouvertement à qui il a remis l’argent de ces « délinquants » qui doivent à leur tour déclarer clairement s’ils se sont querellés à cause de l’argent ou pour la cause du peuple. Donc demain, je serai matinal chez le gouverneur. Si je dois mourir, l’enterrement aura lieu […]»

En tout cas, le porte parole des 5 communautés victimes des atrocités de la milice CODECO et FPIC a eu un ton ferme à l’endroit du gouverneur militaire, revenant à plusieurs reprises sur le mot «stupidité» et estimant que s’il aurait abordé la carrière militaire, il aurait été plus gradé que le général à trois étoiles.

Il faut rappeler qu’après les trois journées de ville morte du 18, 19 et 20 janvier dernier en Ituri, la société civile en synergie avec d’autres structures communautaires se disant victimes de guerre, envisageaient d’autres actions de grandes envergures au regard de la montée de violences en Ituri, ce qui peut-être aurait du lien avec l’attentat à la personne de Vicky Ngona, porte-parole du Groupe de 5 communautés et alliés se réclamant victimes des massacres en Ituri.

Par ailleurs, on se rappelle également la dernière sortie médiatique de G5-A, par son porte parole en rétorsion aux propos du gouverneur militaire de l’Ituri en ce mois de janvier courant, relayant le message de sa structure, M. Ngona avait demandé l’arrestation de M.Luboya pour sa «présumée complicité et contribution» voire son «échec volontaire» de mettre fin a l’insécurité de l’Ituri.

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