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Ituri : jusques à quand la milice CODECO va-t-elle se foutre des initiatives de paix du gouvernement congolais ? (Analyse)

Par Sarah Abibo

La milice CODECO très active dans le territoire de Djugu montre de plus en plus qu’elle ne joue pas sur le même pied avec le gouvernement congolais dans ses initiatives de Paix.
Plusieurs fois signataire du processus de paix, cette milice n’a jamais respecté ses engagements.

Le tout premier accord

D’abord en 2020 sous la gouvernance de Jean Bamanisa Saidi, plusieurs factions de la milice CODECO ont signé un acte de cessation des hostilités en Ituri prétendant accepter les bras ouverts du gouvernement congolais. C’était devant la délégation envoyée par le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, des anciens seigneurs de guerres venus de Kinshasa conduite par Floribert Ndjabu. Mais hypocrites qu’ils sont, la mise en pratique de ces accords n’a jamais été certaine. L’on se souviendra de l’incursion spectaculaire en pleine journée de vendredi 4 septembre 2020 de cette milice dans la ville de Bunia.

Depuis son existence, la milice armée de CODECO n’a fait que multiplier ses exactions contre les civils innocents et cela au vu et au su des autorités congolaises.

L’état de siège ou la liberté absolue ?

L’avènement de l’état de siège laissait croire à la population Iturienne que cette milice aurait peur et saisirait une fois pour toute les mains tendues de l’État Congolais pour que la paix soit certaine dans cette partie de la RDC. Malheureusement, cet état de siège ne leur a servi que de plat sur la table pour continuer avec les tueries au seuil de crimes contre l’humanité en s’attaquant même aux sites des déplacés.

D’autres accords bafoués

En juin 2022 ces assaillants ont encore voilé la face du gouvernement congolais en déposant un acte d’engagement au près du gouverneur militaire de l’Ituri. Un acte qui, en suivant même le contenu lu par l’un des éléments de cette milice, laissait entendre une méfiance et un manque du sérieux.

Il y a encore une semaine, cette même milice a participé au dialogue inter groupes armés dans le territoire d’Aru et a montré clairement qu’il ne s’agissait que d’une promenade de santé organisée par le gouvernement de l’état de siège. Ceci en massacrant près de cinquante civils dans le site Lala, dans la chefferie de Bahema Bajere en territoire de Djugu.

Qu’est-ce que cette milice n’a pas fait ?

De l’hypocrisie manifestée à ciel ouvert par cette milice au gouvernement congolais, mais ce dernier reste impuissant et garde les yeux bandés face au sang des innocents qui coule, plus vite que la rivière ituri. Ces boycottes montrent clairement que ces éléments de CODECO méritent d’être comptés parmi les rebelles et être traité comme tels.

Questionnements

L’opinion publique iturienne s’interroge :
Si le gouvernement serait complice de l’extermination de sa propre population ?
Que gagne concrètement le gouvernement congolais dans l’insécurité en Ituri ?
Est-ce que les mains noires qui se cacheraient derrière, le gouvernement congolais ferait-il partie ?

N’y a-t-il pas des mesures contraignantes pour mettre fin à ces crimes longtemps décriés ?
L’état de siège était-il une mascarade pour prétendre venir en aide à la population Iturienne longtemps meurtrie ?
Que font concrètement les autorités de l’état de siège deux ans après leur présence en Ituri si aucun groupe armé ( local ou étranger) n’a été neutralisé ?

Tous ces questionnements méritent des réponses claires et exactes pour que le gouvernement congolais prouve réellement qu’il n’a pas une main derrière ces massacres en répétition des civils innocents en majorité tués par la milice CODECO.

Proposition et orientation

L’on se souviendra des années 2000-2003 quand le sang coulait en Ituri, les dialogues seuls ne suffisaient pas pour en mettre un terme. Il y a eu également des frappes sérieuses qui s’en étaient suivies. Ceux qui ont vécu à cette époque se rappelleront des forces de l’artémis, des militaires Français avec des mirages qui sillonnaient les ciels de différents coins insécurisés. Jusque-là rien n’est encore perdu pour recourir à ces méthodes si réellement la sécurité des peuples ituriens tient les autorités congolaises à cœur.

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