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Bunia-Ville morte: est-ce une solution pour mettre fin aux massacres en Ituri ? (Analyse)

Depuis quelques heures, une panique d’une ville morte gagne la population de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri. L’après midi de ce mercredi 11 mai, des stations de carburant de cette ville ont été envahies par des usagers des engins roulants pour se procurer du carburant afin de ne pas subir la pénurie. Cette situation a été vécue dans certaines boutiques où des habitants cherchaient à faire de stock des produits de première nécessité.

S’il faut décréter une série des journées villes-mortes, ce serait une très mauvaise idée parce que tout simplement ce n’est pas une première dans cette province depuis maintenant de nombreuses années. Plusieurs journées villes-mortes ont été organisées mais n’ont pas porté leurs fruits. Pour des gens qui discutent au tour de cette actualité, ils n’ont qu’à dresser le bilan. En tout cas pas de changement, les massacres continuent, au contraire, les prix d’essence vont grimper, les taximans vont souffrir sans avoir beaucoup de clients parce que le prix de la course va être très haut.

Les gens qui vivent « au taux du jour » ne pourront pas trouver quelque chose à mettre sous la dent parce que les articles vont coûter très chers pour aller au marcher et même les radios aussi vont souffrir. La radio qui fait des services gratuits pratiquement pour la population, comment elle va se retrouver alors qu’il y a pas de carburant.

Remarquez aussi qu’il y a beaucoup de commerçants margoulin qui profitent de situation comme ça pour commencer à frauder et à gagner beaucoup d’argent. En tout cas, nous félicitons beaucoup le message de président des importateurs de produits pétroliers en Ituri qui a appelé au calme et à ne pas hausser les prix de carburant, à ouvrir les stations normalement.

Et donc s’il faut compatir avec ceux qui sont morts, il faudrait que ça soit une compassion symbolique comme aussi nous le faisons souvent pour les cas de deuils. Quelqu’un qui meurt, on ne fait pas les deuils pendant des jours et des années, parceque la vie doit continuer.

D’ailleurs ces décideurs là, ils ont beaucoup de moyens et ils vont s’approvisionner autrement.

Et pour terminer donc, il faudra que les organisations de la société civile pensent beaucoup à des plaidoyers de haut niveau et à d’autres actions très sensibles qui peuvent toucher les décideurs et qui peuvent les amener à agir rapidement pour alléger la souffrance à la population et les massacres dans l’Ituri.

Richard Pitua de la Radio Canal Révélation/Bunia

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