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Bunia, ville morte: la sécurité de la ville garantie comme jamais auparavant (analyse)

Par la Rédaction

Nous sommes le jeudi 19 janvier 2023, deuxième journée de ville morte qui s’observe docilement à plus de 75% dans la ville de Bunia. L’initiative appartient à la coordination de la société civile de l’Ituri pour décrier la montée de l’insécurité en province et pleurer les victimes de différents assauts des groupes rebelles. A cette deuxième journée, les activités sont, comme le jour précédent, à nouveau paralysées. Les portes de commerce, stations et autres, sont restées closes.

La sécurité de la ville aux mains des militaires

Depuis l’avènement de l’état de siège à 2 ans près, c’est une première fois que la ville de Bunia assiste à un tel déploiement militaire de masse. Il ne s’agit pas de policiers, ce sont des hommes de champ des batailles étendus dans la cité. Un habitant rencontré pense que si la sécurité de ce genre était définitive, la province aurait déjà sa paix. Notre interlocuteur estime que «c’est ça même la manière d’aller sécuriser les villages». Pendant ce temps, un autre s’interroge: «où existaient tous ces militaires depuis… S’ils étaient instruits de cette manière pour Djugu, la CODECO n’oserait pas commettre toutes ses bêtises qu’elle commet?» Un troisième croit que «ce dispositif sécuritaire renforcé dans le plein centre ville est inopportun

A lui d’ajouter: «la ville n’est même pas en danger, mais que font-ils ici au lieu d’aller protéger les villageois qui sont tués chaque jour?»

La ville sans danger surmilitarisée. Et les villages ?

Pendant qu’il s’observe la deuxième journée ville morte bénéficiant, comme dès le premier jour, d’un dispositif sécuritaire très renforcé étonnamment, notamment à Bunia-ville, les miliciens de la CODECO eux, munis de fusils et d’armes blanches, se sont introduits vers 2 heures du matin au site de Savo, dans la chefferie de Bahema-Badjere en territoire de Djugu. Dans ce site qui héberge environ 30 000 déplacés, ces insurgés ont découpé à la machette sept personnes, dont cinq enfants et une femme, affirment des sources de sécurité au média onusien.

Toujours selon les confrères, ces hommes armés ont également saccagé plus de cinquante maisons et presque tous les déplacés ont fui la nuit pour s’installer au centre commercial de Bule à environ 3 kilomètres.

En raison de sous-effectif à la protection des sites de Savo et Gali, les FARDC n’ont pas réussi à déjouer cette attaque.

Si les débordements peuvent s’anticiper aux initiatives des structures civiles jusqu’à surmilitariser une zone, pourquoi pas d’alternatives pour déjouer les incursions des miliciens CODECO connus de par leur mode opératoire, ils ont souvent annoncé leurs intentions d’assauts?

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