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Pascal Kakoraki sur les 3 ans de l’état de siège : «Moi, je préfère parler de l’administration ordinaire tenue par les militaires et policiers»

Par la Rédaction

6 mai 2021 – 6 mai 2024, l’état de siège est arrivé à ses trois années depuis sa proclamation par le chef de l’État Félix Tshisekedi dans deux provinces de l’est de la République démocratique du Congo: l’Ituri et le Nord-Kivu. Aujourd’hui, l’heure est à l’évaluation de cette administration spéciale. Dans un entretien avec les confrères de la Radio canal révélation lundi dernier, l’acteur politique et ancien ministre provincial du plan et budget de l’Ituri, Pascal Kakoraki, passe en revue les trois ans de l’état de siège en Ituri.

« Ca fait trois ans que la province de l’Ituri est sous état de siège. J’éprouve des difficultés très sérieuses à pouvoir attribuer une quelconque note», se désole-t-il.

Dans la foulée, M. Kakoraki rappelle entre-autres, le prérequis pour évaluer cette mesure spéciale militaire établie par Tshisekedi.

« […] lorsque vous voulez évaluer l’état de siège, il faut partir de la philosophie ou des idéaux qui avaient conduit le chef de l’État à décréter ou à proclamer l’état de siège dans nos deux provinces: le Nord-Kivu et l’Ituri. L’objectif de l’état de siège, c’était de rétablir la paix, la sécurité et de mettre définitivement terme au phénomène groupes armés qui sont en train d’endeuiller nos populations […]».

Dans la suite de sa revue malencontreuse, cet ancien élu de l’Ituri poursuit explicitement :

« […] durant les trois ans ici, nous avons vu de nouveaux groupes armés être créés, nous avons vu des sites de déplacés être attaqués. Quels que soient les motifs évoqués, nous avons vu pour la première fois les personnes vivantes être enterrées dans des puits. Nous avons vu des crimes les plus odieux être commis […], a-t-il dénoncé, estimant : Oui, l’état de siège est là, mais moi, je préfère parler de l’administration ordinaire tenue par des militaires et policiers».

Pour ce premier, les approches dont s’est servi le gouvernement militaire pour mettre fin au phénomène groupes armés, ce sont les mêmes autrefois utilisées par le gouvernement civil. M. Kakoraki a tout de même évoqué « le fameux Programme PDDRC-S longtemps vanté, il est resté l’ombre de lui-même », raille-t-il. En somme, « mais de l’autre versa, indique cet ministre provincial sous Bamanisa, on a plutôt vu des infrastructures être développées. Et par moment, j’ai tendance à croire que nous sommes un état de siège infrastructurel ».

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