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Ituri-Etat de siège : ne peut-on plus faire 2 ans à la tête de la DGRPI ? (Analyse)

Par Papy Kilongo

À la Direction Générale des Recettes de la Province de l’Ituri, DGRPI, il semble impossible, du moins depuis l’avènement de l’état de siège, d’avoir un directeur général à la tête de cette régie financière qui soit capable de la gérer pendant plus d’une année et demi.

Après le passage de l’ancien Directeur Général, DG Jeff Ulyera Uyang qui a fini son parcours en prison pendant un moment pour « détournement des fonds » liés à la taxe additionnelle sur la consommation des produits pétroliers, le tout premier DG nommé par les autorités de l’état de siège Alain Maurice Dz’bo n’a fait que 16 mois à la tête de cette régie, bien qu’il a marqué son temps par une mobilisation sans pareil des recettes.

Photo prise à l’occasion de la remise et reprise entre le DG sortant A. Maurice et l’entrant J. Chwekabo. © Papy Kilongo

Celui-ci remplacé par le DG Jean-Laurent Chwekwabo qui a dirigé cette institution financière de la province pendant près de 10 mois seulement et a cédé son fauteuil à l’actuel DG Aloa Obema, nommé depuis le début de ce mois d’octobre 2023.

Dans une période de deux ans et cinq mois de l’état de siège en Ituri, cette principale régie financière de la province compte simultanément quatre directeurs généraux. La question de savoir le pourquoi s’impose, eu égard à la fréquence des nominations, remplacements, etc des gestionnaires de cette régie financière.

Photo prise lors de la remise et reprise entre le DG sortant J. Chwekabo et l’entrant Aloa © LOIKA

Où serait le vrai problème ?

Si pendant la gestion de la province par les civils, les directeurs généraux faisaient un peu plus de temps que pendant le règne des autorités militaires, alors il est possible de soupçonner l’incohérence entre le vouloir de l’autorité provinciale et les anciens directeurs généraux de la DGRPI. Soit ce sont les DG qui profiteraient de l’opportunité leur offerte pour s’amasser des fortunes, soit c’est l’autorité provinciale qui impose des conditions insurmontables.

Étant donné que monsieur Jeff Ulyera Uyang n’a peut-être pas fait mieux, son successeur Alain Maurice Dz’bo l’a fait sous les applaudissements des autorités provinciales. Son remplacement par monsieur Jean-Laurent Chwekwabo n’a malheureusement pas fait des avancées significatives. Pendant le règne de « l’expérimenté » Chwekabo, la régie a enregistré une baisse sensible de la mobilisation des recettes. Rien ne prouve que pendant la période de monsieur Aloa Obema, qui lui aussi est un ancien de la DGRPI, les résultats seront satisfaisants. Sinon pourquoi les remplacements sans cesse des Directeurs Généraux ?

L’autorité provinciale a visiblement besoin d’endiguer l’hémorragie de l’écoulement des recettes au sein de la DGRPI. Par conséquent, il est impératif d’avoir une personne capable d’y parvenir à la tête de cette régie.

Cependant, seul il ne fera rien. Déjà les ressorts sont occupés par des personnes très cupides et prêtes à tous pour garder leurs fonctions. Les agents n’ont pas un bon salaire et enregistrent des arriérés, la politique s’immisce par des recommandations des personnes à des postes précis. Avec ces conditions de travail, même un génie, à la tête de cette régie financière, sera incapable de mobiliser totalement des recettes satisfaisantes.

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