Attaque de CODECO à Bahema-Nord, trois autres corps dont une femme et sa petite fille retrouvés au village Jissa
Par La Rédaction
Encore trois corps des civils viennent d’être ramassés dans le village Jissa du groupement Buku, ce mercredi 11 janvier 2023 dans la chefferie de Bahema-Nord en territoire de Djugu après l’incursion des miliciens CODECO dimanche et lundi 9 janvier dans plusieurs entités de cette chefferie notamment Drodro, Blukwa et Largu faisant plusieurs morts, des dégâts matériels importants et un déplacement de la population.
Parmi ces trois corps se trouvent une femme, sa petite fille et un jeune garçon adulte, indique la société civile de cette chefferie. Ils viennent s’ajouter aux 23 autres personnes tuées par cette même milice. Ce qui fait au total 26 corps retrouvés dans ces entités qui ont été attaquées par les assaillants. Le lundi, le bilan communiqué par Charité Banza président de cette société civile était de 16 avant de passer le mardi 10 janvier à 23 personnes tuées après la découverte d’autres corps sans vie.
Cette structure civile accuse des miliciens venus du groupement Gobi du secteur de Walendu-Tatsi d’être des auteurs de massacres perpétrés dans la chefferie. Pour mettre fin aux tueries des civils, M. Banza estime que ces miliciens qui ne respectent pas leur acte d’engagement qu’ils ont eux-mêmes signé avec le gouvernement doivent subir la pression militaire.
« …les miliciens de CODECO ne sont pas des gens à cajoler, on les cajole pourquoi ? Ils n’ont pas besoin de la paix, il faut les traquer. Voilà aujourd’hui nous trouvons encore trois corps de notre population lâchement abattue par la CODECO… Nous demandons toujours au Gouvernement provincial de donner ordre de frapper et de traquer les miliciens de CODECO. Ce ne sont pas des gens à qui il faut demander <oh respectez l’engagement, cessez-le-feu, oh déposez les armes>… » s’est ainsi exprimé.
Dans sa communication de ce mercredi, Charité Banza déplore les mauvaises communications qui se font dans des chaînes de radios de Bunia concernant la situation sécuritaire de la chefferie de Bahema-Nord. Il déclare aussi ne pas être d’accord avec le bilan souvent communiqué par l’armée, qui selon lui, n’est pas toujours conforme à la réalité sur terrain.