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Bunia surmilitarisé: la villle est-elle sous menace ? (Constat et Analyse)

Par la Rédaction

Il est 9 heures, heures locales de l’est de la République démocratique du Congo. Ce vendredi 1er mars 2024, Bunia tourne aux allures de ville morte, et inhabituellement surmilitarisé, constate l’équipe de nos reporters ayant fait la ronde de la ville de Bunia, capitale provinciale de l’Ituri.

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Depuis tôt ce matin, la présence de militaires et policiers est significativement renforcée à des points stratégiques de la ville.

Mais, l’état de siège, qu’a-t-il appris ?

Tout ce que l’on sait, samedi 17 février 2024, quinze personnes ont été tuées en Ituri, par des miliciens – une deuxième attaque de civils en moins d’une semaine dans cette province du nord-est de la RDC, a-t-on appris dimanche de plusieurs sources locales.

Ce vendredi 1er mars, ces dépouilles mortelles doivent être mises à terre, d’après l’annonce de la société civile iturienne.

Des sources de la rue estiment, elles, que l’occasion d’ensevelissement de ces compatriotes morts dramatiquement, pourraient susciter le soulèvement des communautés ethniques ayant perdues les leurs. En tout cas, c’est le moins que l’on ait recoupé. Une raison de quoi voir cette surabondance des hommes en uniforme dans le plein centre ville.

La police ou l’armée, qui pour sécuriser tel ou tel cas?

Échangeant avec un spécialiste militaire – Officier de son rang, ayant requis l’anonymat, il appartient à la police de sécuriser la ville, et l’armée ne peut que concourir en cas de débordement de la police à maîtriser la situation, chose que nous ne souhaitons pas, nous a-t-il confié.

Par ailleurs, un habitant, tout d’abord très réticent à se confier à nous, étant donné proche, que nous étions, de quelques éléments de la Garde républicaine déployés dans un des points de la ville, lui estime par la présence de militaires en ville, « le gouverneur muse plus sur sa sécurité personnelle. Il n’a pas le temps de sécuriser les civils. Pour lui, c’est lui d’abord, parcequ’il sait qu’il passe par ici ».

Et la situation économique, quid?

Du marché central de Bunia, passant par des maisons de commerce établies dans la ville, les portes sont, soit à clé, soit partiellement ouvertes. Des stations services n’ont pas aussi toutes ouvert. Cependant, les transports sont quand même activifs.

Les opérateurs économiques redoutent d’actes de vandalisme très connus et fréquents, généralement quand il s’agit des situations comme telle, à l’image des jours passés. Par contre, d’autres n’ont pas ouvert leurs portes pour, disent-ils, compatir avec les familles des disparus.

Pour mémoire, le 17 février, en milieu d’après-midi, « les Codéco ont tendu une embuscade aux usagers de la route Katoto-Largu, au niveau du village de Tali, où ils ont arrêté quinze personnes, dont une femme », a indiqué Jules Tsuba, président de la société civile du territoire de Djugu.

L’inhumation de ces victimes se passe à Katoto, dans la chefferie de Bahema-Nord, à Djugu, où s’est déroulée cette attaque.

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