loader image

Djugu-CODECO: résurgence des violences, faut-il recourir aux raids militaires ou au P-DDRCS ? (analyse)

Près de deux mois après la remise des signatures des actes d’engagement unilatéraux par les groupes armés Coopération pour le Développement du Congo, « CODECO » d’une part à Djugu et d’autre part le Front Patriotique et Intégrationniste du Congo « FPIC » à Irumu, les violences reprennent peu à peu dans certains villages, perpétrées par les mouvements pourtant signataires des actes de cessation des hostilités. Des incursions en répétition accompagnées des attaques meurtrières s’enregistrent de plus en plus dans plusieurs villages et carrières minières notamment dans le territoire de Djugu où les principales exactions s’attribuent au mouvement CODECO.

Par conséquent, la lueur d’espoir de la paix disparait petit à petit dans cette partie de l’Ituri, une situation qui crée de l’ambiguïté dans le chef du gouvernement congolais. D’un coté, le début effectif de son Programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion Communautaire et Stabilisation qui, selon lui [le gouvernement], commence bientôt, et d’autre coté, la répression des violences par des opérations militaires qui occasionnent des pertes en vies humaines au sein des paisibles populations que l’état congolais a l’obligation de protéger.

Avec les engagements de cessation des hostilités signés, les opérations militaires demeurent-elles opportunes à Djugu ?

Ces actes signés dès lors qu’ils demeurent encore unilatéraux, n’arrachent pas à l’état congolais son libre choix de la prise de sa position ; mais également, les opérations militaires à Djugu, en cette période où quelques bonnes intentions ont été manifestées par certaines factions de la milice CODECO, notamment celle de déposer les armes, continuer à mener les raids ne serait pas non plus salutaire d’autant plus que cela risquerait, non seulement de torpiller tous les efforts qui se consentent par les autorités de l’état de siège visant la restauration effective de paix. Cependant, la population iturienne pourtant déjà victime, risquerait de l’être maintenant dans le massacre de masse de ces miliciens.

L’autre difficulté est qu’un bon nombre des militaires qui étaient dans des positions à travers la province ont été dépêchés au Nord-Kivu, selon les affirmations des sources sécuritaires, vu la paix qui devrait impérativement être restaurée après la signature des actes d’engagement par les miliciens qui étaient les plus hostiles.

Pourquoi les responsables de la milice CODECO ne sont-ils pas en mesure de mettre fin aux violences qui sont, selon des sources locales, perpétrées par l’une des fractions de cette milice ? Profitent-ils de s’enrichir par les minerais qu’ils extorquent à chaque incursion dans des carrières minières avant de déposer définitivement les armes ?

Et ces provocations entre groupes armés ?

La milice zaïre dont l’existence crée jusque là, la divergence au sein de l’opinion, d’aucuns la considèrent comme faisant partie de l’armée congolaise alors que d’autres estiment qu’elle est l’un des groupes armés provocateurs qui fait perdre à ses adversaires la volonté de déposer les armes au regard de son activisme. Heureusement que, les FARDC doivent traquer tous les groupes armés qui n’ont pas encore adhéré au processus de la paix dont Zaïre [affectueusement appelé mouvement d’autodéfense par certaines communautés].

Les opérations militaires devraient s’étendre à Irumu et Mambasa où les terroristes ADF sont trop actifs. Pendant ce temps, le programme DDRC-S doit déjà s’exécuter afin d’encadrer les éléments de CODECO et FPIC. Il faut souligner que la volonté politique des autorités nationales contribuera significativement à la réussite d’obtention de la paix dans la province de l’Ituri.

CAP

Pour vos Annonces, Communiqués & Publicités diverses,

Contactez: 0826046039, 0995203455, 0899580824

X

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page