Djugu : encore deux civils tués et un autre blessé par la milice CODECO à Wazabo, près de Mongbwalu

Par la Rédaction

Des hommes armés identifiés à la milice CODECO ont abattu deux civils et blessé un autre la soirée de dimanche 19 mai 2024 au village Abanganani vers Poïpo, à l’entrée Sud de la commune de Mongbwalu en territoire de Djugu.

Les assaillants venus de leur bastion de Mbaü en passant par Brésil étaient de passage vers leur bastion de Besse lorsqu’ils ont ciblé une maison d’habitation où se trouvait une des victimes du nom de Shukuru qu’ils ont tué, affirment plusieurs sources.

Ces mêmes sources indiquent que cette victime, depuis seulement quelques jours était en visite familiale en provenance de Bambu, une entité du secteur de Walendu-Djatsi. A cause d’une fille, il serait entré en conflit avec l’un des officiers de cette milice à Bambu, raison de sa fuite vers Mongbwalu. La personne blessée était en dehors de la maison, mais elle a attrapé la balle pendant qu’elle voulait s’en fuir.

Nos sources ajoutent que ces miliciens à leur arrivée à ce village, auraient demandé où se trouverait le nommé Shukuru qu’ils ont trouvé au lit pendant qu’il dormait. Le propriétaire de la maison avec sa femme, ayant entendu les murmures de cette recherche ciblée, se seraient cachés dans le plafond de leur maison.

Le matin de ce lundi 20 mai, c’est un autre corps sans vie, le deuxième, qui a été découvert dans le même groupement. Ce civil membre de la communauté Nyali aurait été abattu pendant que les assaillants traversaient la route pour rejoindre leur base de Besse.

Une vive tension a été observée dans cette entité minière de Djugu lorsque les jeunes qui ramenaient le corps à la morgue de l’hôpital général de Mongbwalu, créant une grande panique à la base de perturbation de toutes les activités socioéconomiques. Ce n’est que dans les heures d’après-midi que la situation semblait se normaliser. Le corps de ce sujet Nyali a été amené à son village ce même lundi pour son inhumation.

Rappelons que la nuit de vendredi à samedi 18 mai, c’est un homme accompagné de sa femme enceinte et de leur enfant qui ont été tués dans le même groupement par la milice CODECO.