Double attaque des CODECO à Wanyali-Kilo: l’ATA de Djugu mis en cause pour ses propos d’avant les incidents
Par Papy Kilongo
Les miliciens du groupe armé CODECO «par représailles au propos de l’administrateur adjoint faisant intérim du territoire de Djugu, deux jours avant» ont simultanément attaqué le 13 avril 2023 plusieurs villages de peuples Nyali vivant dans le secteur de Banyali-kilo en territoire de Djugu, se chagrine le coordonnateur intérimaire de la communauté Akongo. Au cours de ces attaques, ils ont tué plus de 45 personnes sans compter des blessés, indique docteur Vital Tungulo.
En effet, l’administrateur intérimaire policier du territoire de Djugu pendant l’état de siège a fait une sortie médiatique surprenante, affirmant les affrontements entre les miliciens de CODECO et ceux de « MAPI/ZAIRE » le mardi 11 avril 2023 à Licey, une localité située à 20 kilomètres de Kilo centre. Le Commissaire Supérieur principal Mapela Vinyama Ruphin a même avancé un bilan de 43 miliciens tués et 13 blessés du côté CODECO et 4 miliciens tués, 4 blessés graves du côté « MAPI/ZAIRE » avant de préciser ;
« […] quand je parle de CODECO on voit des sujets Lendu, la population Lendu… les Zaïrois dont je fais allusion, sont ceux de la fraction ZAÏRE/Nyali […] ndlr»
Les sources locales de ce secteur qui ne partagent pas cette version de fait de l’autorité territoriale de Djugu, parle plutôt d’une incursion des éléments CODECO dans une carrière minière où ils ont blessés des orpailleurs, sans y avoir tué personne. Se sentant bouleversé par cette situation, Docteur Tungulo s’interroge sur la faisabilité d’une incursion de ZAÏRE dans une entité contrôlée à plus de 90% par les assaillants de CODECO.
« […] Sur les 15 entités de Banyali-kilo, 13 sont contrôlées par les miliciens du groupe armés CODECO. Ils y exploitent de l’or avec des machines spécialisées. Comment est-il possible d’y pénétrer et d’y tuer 43 CODECO dans moins de 12h ? […] ndlr»
Ce sont les propos de l’administrateur intérimaire policier, affirme Docteur Tungulo, qui ont irrité les miliciens de CODECO pour qu’afin qu’ils attaquent les peuples Nyali dans une entité qui n’a jamais été objet d’une quelconque attaque armée de la milice CODECO, renseignent également des sources concordantes.
Alors que la confiance d’entre plusieurs de la population iturienne et l’état de siège était déjà rompue, cette histoire de [sang versé] vient encore parsemer la répugnance de cette mesure exceptionnelle qui, pour maints, avait déjà montré ses limites.
Dans un audio devenu viral sur les réseaux sociaux, l’administrateur policier du territoire pendant l’état de siège pourra se retrouver devant la justice militaire afin de répondre de ses actes, a promis le vice-coordonnateur de la communauté Nyali. Traduire en justice certaines autorités militaires de l’état de siège, C’est d’ailleurs le souhait des communautés victimes réunies au sein de G5-A, apprend-t-on.