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L’Ituri face au fléau de la sous représentativité politique, mais pourquoi ? (Constat et Analyse )

Par Sarah Abibo

L’Ituri est parmi les jeunes provinces de la République Démocratique du Congo. Au départ, l’un des districts de la grande orientale, cette province a aussi une expérience assez jeune en politique à part entière.

De plus en plus, les ituriens crient à leur sous représentativité dans des institutions de prise de décision au niveau national. Pourtant, cette province fait partie de celles ayant beaucoup d’élus nationaux. Mais pourquoi cette sous représentativité ? Notre constat et analyse.

Selon nos observations, il est fort malheureux de constater que la classe politique iturienne n’a pas d’unité, la plupart des hommes politiques y vont pour des intérêts personnels, excluant ainsi l’intérêt général de la province. Il est, en outre, décevant de constater que cette classe politique soit divisionniste, sans un objectif précis à atteindre. Peu sont ceux qui sont formés en matière de la politique parmi les élus nationaux. La diversité des partis politiques empêchent les ituriens d’avoir une idée commune pour la représentativité de cette jeune province dans les institutions du pays (RDC). Chacun vise à honorer son parti politique en lieu et place de penser au problème qui ronge l’Ituri. Selon plusieurs sources contactées, un autre aspect qui fragilise la politique iturienne est accusations sur accusations portées auprès des dirigeants. Aujourd’hui politique équivaut à voir le bois dans les yeux de son pair et cela est vice-versa. Cela fait que les dirigeants trouvent de la fragilité et perdent confiance.

Que faire à une pareille situation?

Maintenant que la proclamation des résultats provisoires des élections législatives vient d’avoir lieu, les nouveaux élus nationaux ont une grande responsabilité de relever ces défis et sauver l’image de cette belle et jeune province. En commençant d’abord par prendre conscience de ce qui les attend en tant que représentants valables de la population iturienne.

Par ailleurs, ils doivent être unis malgré leur diversité politique, ceci pour l’intérêt de l’Ituri. En outre, ils doivent éviter les pas de leurs prédécesseurs en cherchant à vouloir être chéris par les dirigeants du pays, en exposant ainsi leurs pairs ituriens. Mais aussi un aspect important, savoir soutenir une bonne vision de leur confrère iturien, laquelle vision militante pour l’intérêt général de la province. Soutenir également les potentiels choisis comme membre des institutions du pays, en leur mûrissant des idées constructives pour honorer la province. Pour y parvenir, ces élus doivent savoir se ressourcer auprès de quelques hommes politiques expérimentés et de bonnes moralités du pays et si possible de la province. Dans l’avenir, nous proposerons à ce que l’Ituri ait un regroupement politique commun qui pourrait permettre de réunir toutes les communautés afin de parler le même langage.

En outre, lors d’une discussion à huis-clos avec un politologue iturien, dont nous taisons le nom, celui-ci propose l’existence d’un « regroupement politique commun ».

Pour un autre par contre, « les ituriens doivent intégrer les partis politiques créés par les ituriens, tel que ça s’observe en province sœur du Nord-Kivu avec BUREC ».

Ces propositions permettront, non seulement de rehausser le niveau de la politique iturienne, mais également apporter une paix tant voulu par chaque iturien.

Et vous que pensez-vous de la classe politique iturienne ?

Sarah Abibo

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