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RDC : des associations de défense des droits de l’environnement alertent sur le danger de l’exploitation de pétrole.

Par Sarah Abibo

Le projet d’exploitation du pétrole notamment sur le Lac Albert au Nord-est de la République Démocratique du Congo, RDC ne cesse de susciter la réaction des organisations et associations œuvrant pour la défense des droits et protection de l’environnement dans ce pays.

En date du 18 janvier 2024, 25 associations et organisations de la société civile œuvrant pour la protection de l’environnement, les droits aux ressources naturelles, du foncier, l’aménagement du territoire et les Droits humains en général dans le paysage Virunga ont adressé une lettre au premier ministre congolais. L’objet de cette lettre est la tentative d’adhésion secrète de la RDC au projet East Africa Crude Oil Pipeline, EACOP, un projet de Total Energies qui consiste à construire un Oléoduc pour canaliser le pétrole brut exploité dans le Lac Albert jusqu’au port Tanga en Tanzanie. Dans cette lettre, ces organisations dénoncent le fait que la République cherche à s’engager à ce projet sans tenir compte des avis des communautés locales. Malheureusement ces organisations fustigent que ce projet pourrait être lancé sans fournir des explications convaincantes sur les conséquences qui peuvent en découler.

Parmi ces conséquences néfastes de l’exploitation du pétrole, l’on trouve notamment, l’aggravation des conditions climatiques, la perte des terres par les autochtones, la perte des espaces pour l’agriculture, la pêche et l’élevage. Sur la nature, l’exploitation de pétrole pour son caractère écocide, elle reste un danger par la pollution aux hydrocarbures suite aux fuites potentielles des pipelines dont la température avoisine 50°C.

À en croire ce document dont la rédaction de iturikwetu.net détient une copie, la RDC aurait organisé deux rencontres d’experts en 2023 entre sa délégation, celle de Total Energies et celle des pays concernés par ce projet, en l’occurrence : l’Ouganda, la Tanzanie et le Kenya, sur l’exploitation pétrolière dans le Lac Albert. La quelle rencontre s’est tenue sans consulter ni le parlement moins encore la population autochtone et qui viole les droits des communautés locales. Ceci avec l’intention d’attirer le pays à adhérer au projet EACOP.

Vu la multitude de conséquences que représente ce projet dans le pays, la nécessité d’informer et faire participer les habitants s’avère importante afin que ces derniers donnent leur Consentement Libre Informé et Préalable(CLIP), estiment ces organisations de la société civile.

La crainte pour ces organisations est que la RDC en tant que « pays solution » en matière de l’environnement arrive à accepter ce projet qui vise la destruction de l’environnement.

A cet effet, pour préserver la crédibilité du pays dans sa qualité de « pays solution », ces organisations préconisent l’implication de chef du gouvernement congolais dans l’adhésion à la nouvelle vision en termes de transition énergétique en s’inspirant de « Alliance Virunga » qui fournit de l’hydroélectricité pour la promotion de l’économie verte. Cette pratique elles (ces organisations) l’appellent « les projets de développement durable qui respectent les droits des communautés et de générations futures à un environnement sain».

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