Manque de services sociaux de base en ville de Bunia, est-ce une ville oubliée par ses dirigeants ? (Constat)

Par La rédaction

Créée en 1946 comme un centre extra-coutumier, la ville de Bunia compterait actuellement plus d’un million d’habitants. La capitale de la province de l’Ituri ne fait qu’accroître le nombre de ses occupants. Malheureusement, cette démographie ne semble inquiéter aucun de ses dirigeants municipaux.

Manque des services de base

Malgré son expansion et l’accroissement rapide de ses habitants, il est regrettable de constater qu’aucune politique sérieuse n’est développée pour lui doter des services sociaux essentiels. En effet, il est fort regrettable que jusqu’à 2023, qu’on y trouve ni des poubelles et toilettes publiques, ni des ambulances et moins encore des camions anti-incendie. Pourtant cette ville dispose des moyens importants qui pourraient être alloués à sa construction et sa modernisation.

Inconscience des maires « originaires »

Sous la direction de ses « originaires », la ville de Bunia n’a connu aucune réalisation palpable pouvant la propulser à la modernisation. Aucun, soit disant « fils du terroir » ne peut se vanter. Rien de concret n’a été visible. Par contre, nous avons assisté à un moment donné au délabrement systématique des bâtiments municipaux. Gérer les actifs immobiliers existants posait problème. Seules les maisons privées de ces animateurs fleurissaient. Bien-sûr avec l’argent du contribuable.

Et l’armée reprit la commande

Depuis le mois de mai 2021, les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu sont sous une administration spéciale de l’état de siège. Les militaires deviennent des nouveaux seigneurs. Avec eux, certains bâtiments municipaux sont réparés, d’autres sont encore en construction. Certes cet acte redore l’image de la ville mais reste insuffisant par rapport aux ressources financières que Bunia dispose.

Avec le colonel John Cabuine wa Mihigo, le premier maire policier de Bunia sous état de siège, des hangars ont été construits au marché central. Néanmoins, la ville n’a pas pu se doter d’une ambulance, mais l’on enregistre des morts chaque jour. Sans camions anti-incendie pourtant des maisons prennent feu quotidiennement. N’eût-été ceux de la Mission d’Organisation des Nations Unies au Congo, MONUSCO, les habitants de Bunia seraient livrés à leur propre malheur.

Aujourd’hui muté avec le grade du général, Cabuine dirige la Police Nationale Congolaise au Kasaï. De ce fait, l’opinion publique locale s’interroge sur l’oubli de la ville par ses animateurs. Dans le sens où rien n’est fait pour garantir la sécurité sociale de la population. Les vrais besoins de cette dernière semblent ne pas préoccuper ces dirigeants de la ville et ce, à tous les niveaux.

En conclusion, nous interpellons la conscience de la nouvelle autorité municipale. Il doit s’investir comme un homme d’État afin de laisser son empreinte dans le développement de la ville de Bunia. En la dotant des services sociaux manquants. En aménageant des espaces verts pour la ville. Unique manière pour lui d’attirer la sympathie de la population urbaine.