loader image

Que deviennent les lauréats après leurs études universitaires en Ituri ?

Ceci n'est qu'une image d’illustration

Beaucoup, après leurs études universitaires, sont devenus des sans emplois et chômeurs. S’il faut estimer en pourcentage, en tout cas, ils sont à 70%. La province de l’Ituri produit chaque année au moins 2.000 lauréats, résultat de formations de plusieurs universités et institutions supérieures en domaines diversifiés qu’ils organisent. La plupart de ces nouveaux diplômés d’études supérieures n’ont malheureusement aucune expérience professionnelle pour espérer trouver de l’emploi ou être embauché dans une organisation.

Nombreux parmi eux sont vite sensibilisés à compléter leurs savoirs par des multiples renforcements de capacités où ils subissent des formations en management, marketing, informatique, anglais, initiation et création d’emplois, etc. Malgré tous ces efforts, l’emploi demeure une denrée rare pour ces jeunes licenciés et gradués. Ces jeunes, au lieu de se déambuler dans les rues et rester sans rien faire, pour éviter d’être tentés d’intégrer des mouvements ou groupes d’inciviques, ils se tournent vers le secteur informel. D’où, certains deviennent des conducteurs de véhicules pour le transport des marchandises soit transport en commun tandis qu’on voit d’autres conduire tout simplement des motos taxi en la recherche de petit rien.

Le favoritisme domine le marché d’emploi

Il est difficile pour un jeune diplômé de trouver de l’emploi dans des entreprises publiques et privées où souvent les recrutements se font par complaisance en cachette sans tenir compte de principe de la méritocratie. S’il y a une chose bien difficile à affronter après les études pour la plupart des jeunes, c’est bien le chômage. Des personnes de même famille, même tribu, même origine se retrouvent dans des bureaux avec comme conséquence la mauvaise gestion.

Des diplômés convertis en vendeurs de crédit d’appel téléphonique

J’ai croisé des jeunes au centre ville de Bunia sous des para soleils de maisons de communication en train de vendre des crédits d’appel et d’autres des cambistes qui font le change, nombreux ont de diplômes qui sont rangés dans des placards. Ils ont tenté plusieurs coups en écrivant « j’ai l’honneur » auprès des entreprises sans jamais être répondus favorablement et ils se sont réfugiés actuellement dans ce qui peut, tant soit peut, leur produire le paix quotidien. Comment quelqu’un peut-il faire cinq ans d’études universitaires et devenir simplement un vendeur de crédit d’appel téléphonique ? Tant de sacrifices consentis, des milliers de dollars investis, rien que pour devenir un taximan moto ?

Créons d’emplois pour lutter contre l’insécurité

Je pense qu’au lieu de s’apitoyer sur son sort ou continuer à accuser le gouvernement de ne rien faire pour les diplômés universitaires, tout en sachant qu’ils ne peuvent pas grand-chose, il serait mieux de songer à ce qui peut faire qu’on arrive à gagner un peu de sous. On peut créer des emplois à travers différentes activités comme déjà certains le font et devenir son propre employeur. La réussite n’est pas seulement dans les bureaux.

Par Papy Kilongo

Pour vos Annonces, Communiqués & Publicités diverses,

Contactez: 0826046039, 0995203455, 0899580824

X

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page