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Survivre et prospérer, les clés du succès pour les équipes sportives de l’Ituri (Analyse)

Par la Rédaction

L’Ituri est l’une des provinces footballistiques de la République Démocratique du Congo. Dans les cinq territoires administratifs qui la composent, on trouve un nombre important des clubs talentueux de football. La création de certains d’entre eux remonte d’ailleurs aux années 60. Les cas du Football Club Mont-Bleu et celui de Bata Sport le confirment. Il est alors certain que ces deux équipes et plusieurs autres ont fait la fierté de l’Ituri dans des compétitions locales et nationales.

Actuellement il est fort malheureux, de constater que des équipes ituriennes de nos jours et celles ci-haut citées ne parviennent pas à décoller et à compétir comme il se doit contre celles de Kinshasa ou de Lubumbashi. Qu’est-ce qui est à la base de cette anomalie ? Voici la tentative des réponses à cette préoccupation.

Les maux qui rongent les équipes de foot de l’Ituri

A notre avis, seul l’amateurisme est le principal défi du foot ou du sport en Ituri. Toutefois, nous y ajouterons aussi d’autres points y afférents.

1. Gestion amateure des clubs

La majorité des équipes de football de l’Ituri ne disposent pas d’un cadre légal, une personnalité juridique. L’administration de ces équipes, constituée des amis, ne sert que d’interface avec les différents organes de la Fédération Congolaise de Football Association, FECOFA. Elle n’a aucune vision. La comptabilité ne s’y tient pas. L’argent se gaspille et passe sans trace. Il n’y a aucune adresse physique de ces clubs. « Tout se gère au téléphone », affirme un analyste sportif de la ville de Bunia.

2. Manque d’Activités Génératrice des Revenus (AGR) et carence des sponsors

D’une part, les équipes de l’Ituri ne vivent qu’au dos de leurs fanatiques et des bienfaiteurs bénévoles. Pas de mécène ou soutient des fanatiques, pas d’argent. Ceci engendre leur dépendance financière. Les dirigeants de ces équipes ne contrôlent que de l’espoir. Ils sont incapables de faire voyager les joueurs pour des compétitions de connotation provinciale ou nationale. C’est du «gaspillage de l’énergie des jeunes joueurs.», regrette un fanatique d’un club de football de Mahagi.

Quand bien même, le vrai problème relève de la faiblesse managériale au niveau des équipes, cela n’empêche pas aux entreprises locales, aux opérateurs économiques ou autres philanthropes locaux d’apporter leurs soutiens aux clubs de football de la province.

Les pistes de solution

La résolution de tous les défis exposés précédemment passe par :

1. La formalisation des équipes

Ces clubs de football doivent être transformés à des entreprises. Qui dit une entreprise sous-entend une organisation administrative sérieuse. Cela suppose avoir une personnalité juridique, disposer d’un numéro d’impôt, être inscrit au registre de commerce, mais aussi avoir un siège social connu. Être dirigé par des personnes ayant les facultés cognitives nécessaires.

2. La création des AGR

L’entreprise vise à gagner de l’argent. Ces équipes doivent être en mesure de produire de biens et des services pour atteindre une rentabilité. Cultiver des champs, vendre des maillots, etc., telles peuvent être les activités lucratives à mener pour permettre à ces équipes d’être résilientes et de ne pas totalement dépendre de la cotisation de leurs fanatiques.

3. La subvention du gouvernement

L’Etat Congolais devra aussi assumer sa responsabilité d’encadreur de la jeunesse. De ce fait, il doit mettre des moyens conséquents pour promouvoir les divers talents que regorgent des jeunes.

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