loader image

Appartenir à une même communauté que les groupes armés n’est pas synonyme de complicité. (Cas de Mongbwalu)

Plusieurs familles ont été touchées de près ou de loin par l’activisme des groupes armés dans la zone minière de Mongbwalu et ses environs. Les récentes attaques de la milice CODECO dans la commune rurale de Mongbwalu ont touché presque toutes les couches sociales. Il y a ceux qui ont été victimes, simplement parcequ’ils appartiennent à une telle ou telle autre communauté.

Durant cette situation d’insécurité à Mongbwalu nous avons observé trois tendances au sein de la population qui était en débandade. Si la première fuyait l’attaque de la milice CODECO, la deuxième avait peur quant à elle de l’incursion d’un groupe de jeunes dit « d’auto défense » qu’on appelle « Zaïre » dans le centre de Mongbwalu et la troisième fuyait vaille que vaille, selon le hasard.

La discrimination ethnique pendant la fuite

D’après nos sources, tout le monde ne devrait pas prendre la direction de Pluto [Entité située à 7 kilomètres de Mongbwalu] pour fuir la milice CODECO, si on voulait rester en vie. Et s’il fallait oser, en tout cas, il fallait rester confondu parmi d’autres déplacés. Car, indiquent nos sources, il y aurait une présence de jeunes qui font l’autodéfense et donc, du coup, ceux appartenant à la communauté dont la majorité des miliciens sont membres, étaient obligés de prendre la direction de la mission catholique, de l’hôpital général de Mongbwalu ou carrément engager le tronçon Mongbwalu-Bunia en passant par Kobu.

Des personnes qui sont originaires par exemple du territoire de Rutshuru et celles qui ont une tonalité semblable à celle de la population, vivant dans cette partie du territoire du Nord-Kivu ne savaient prendre quelle direction pour sauver leurs vies. Pendant cette situation, il y a eu des personnes à qui l’on a tourné le dos parce qu’elles étaient soupçonnées de communiquer avec leurs frères qui sont dans des groupes armés.

L’activisme de groupe armé n’est pas communautaire

C’est vraiment très grave, si on peut assimiler tout le monde à un groupe armé, seulement à cause de son apparence ethnique. Une chose qui doit être fortement condamnée par les autorités du pays. Perdre sa vie, juste à cause de sa communauté, à la quelle malheureusement appartiennent les miliciens, c’est pas normal. D’ailleurs on ne choisit pas, sa tribu après tout. Comme cela doit faire mal à sa famille et à ses proches !

A l’heure qu’il est, nous devons jouer à la prudence pour ne pas semer la haine entre les communautés qui sont logiquement condamnées à vivre ensemble. Si nous pouvons aussi bien modérer notre façon d’agir de peur que nous soyons vus de mauvais œil, par ceux-là avec qui nous partageons nos quotidiens.

Les leaders communautaires doivent réunir les communautés

C’est ici où des leaders communautaires doivent s’assembler pour jouer leurs rôles, s’ils veulent consolider les liens communautaires qui les ont toujours unis. Ainsi, ils auront contribué au retour de la paix et à la restauration de l’autorité de l’État.

La Rédaction

Pour vos Annonces, Communiqués & Publicités diverses,

Contactez: 0826046039, 0995203455, 0899580824

X