Bunia : Le cimetière de Mbiyo Makala en voie de spoliation comme celui de centre-ville [enquête]

Situé au quartier Bankoko, en ville de Bunia, le cimetière de Mbiyo Makala est menacé depuis quelques temps de spoliation par certaines personnes ayant parcelles d’autorité dans plusieurs secteurs de la vie ici à Bunia. Ce qui est grave, c’est que ce phénomène est entrain de se passer pendant cette période où nous sommes de l’état de siège.

le cimetière de Mbiyo Makala n’est pas loin de ressembler à celui du centre-ville de Bunia, spolié au vu et au su des autorités locales. Dans d’autres cimetières de la RDC, c’est facile de trouver des ossements humains tirés de leurs tombes, des croix arrachées et éparpillées ou mélangées. Ce spectacle combien désolant, Risque de se reproduire sur le cimetière mbiyo MAKALA en ville de Bunia, si nous continuons de dormir sur nos loriers.

Non seulement certains espaces de ce cimetière sont déjà occupés illégalement par des tiers, sous la bénédiction des autorités municipales, mais il se fait observer encore de piquetages tout autour de ce boulevard des allongés, des opérations de morcèlement. Ces travaux ont ciblé l’espace réservé pour le parking, y compris les contours du cimetière au côté nord, passant par l’Est jusqu’au Sud de ce denier.

Selon la population, habitant le quartier BANKOKO, qui avait d’ailleurs alerté, ces travaux seraient exécutés par les agents de la division provinciale de l’aménagement du territoire et quelques agents de la Commune de MBUNYA, sous l’initiative du bourgmestre policier, le Commissaire supérieur adjoint Jean-marie Fwamba Kashimbata.

Interrogé quant à ce, le bourgmestre policier de la commune de MBUNYA confirme la présence de ces piquetages. Il justifie cela par l’exécution d’un projet de construction d’un cimetière moderne VIP, qui sera réservé à une catégorie des personnes ayant des finances assez bonnes et dont l’objectif sera de rendre cet endroit, un lieu de tourisme a-t-il renchérit.

Le bourgmestre de la commune de MBUNYA renseigne par ailleurs que, certains espaces de ce cimetière sont bel et bien occupés par des tiers. Selon lui, c’est une situation qu’il a héritée du bourgmestre civil sortant. Il indique que les occupants de ces espaces étaient invités à la commune, pour expliquer comment se sont-ils retrouvés à ce lieu. À sa grande surprise dit-il, parmi ces occupants illégaux, y figurent, ceux qui possèdent même des titres fonciers, leurs délivrés par les services attitrés. Il avoue par ailleurs qu’il ne pouvait pas les déguerpir de cet endroit, car ils ont déjà construit et certaines parcelles possèdent même des bornes.

Les questions qui restent sans réponses ici c’est :

– Pourquoi la division de l’aménagement du territoire intervient dans un domaine déjà affecté alors qu’elle n’est pas habilitée ?

– Pourquoi ces travaux se font dans le sens de morcèlement où la division de cadastres a estimé à plus de 70 parcelles lors de sa décente sur terrain ?

– Pourquoi la division de l’urbanisme n’avait pas été officiellement consultée alors que c’est elle le gérant des biens publics de l’état ?

– Pourquoi des mesures adéquates ne sont-elles pas prises à l’égard de tous les occupants des espaces du cimetière de MBIYO MAKALA ?

Toutes ces questions qui n’ont jusqu’ici reçu des réponses convaincantes depuis notre enquête, nous poussent à émettre l’hypothèse d’une volonté manifeste des autorités locales, de spolier ce cimetière à des fins égoïstes.

Spolier des cimetières devient une coutume pour des autorités municipales

L’opinion se souviendra de la spoliation du cimetière du centre-ville de Bunia, qui aujourd’hui n’a même pas atteint 10 ans depuis l’enterrement de dernier corps mais qui est déjà spolié départ et d’autre par la création des parcelles, et création de terrain de football.
Voilà que ce cimetière de Mbiyo Makala aussi est en voie de spoliation alors que, la ville de Bunia a un sérieux problème des cimetières, qui pousse les habitants de certains quartiers notamment NGEZI, HOHO à effectuer de longs trajets pour enterrer les corps notamment au cimetière KANDA de la commune de NYAKASANZA situé à plus de 5 kilomètres de centre-ville de Bunia. A cela s’ajoute une insuffisance de l’espace dans ces quelques cimetières restants que compte la ville de Bunia.

L’anarchie dans l’exécution de ces travaux, prouve la volonté de spolier ce cimetière

Selon les attributions, la division de l’aménagement de territoire n’a pas à sa charge la prérogative d’aménager un endroit déjà affecté. Mais, cette division s’occupe des lieux non définis et fait de grosses œuvres d’envergure territoriale, provinciale. C’est donc, de la pure anarchie, d’autant plus que, un espace public affecté, est d’office un bien public de l’État sous la gestion de la division provinciale de l’urbanisme.
Cette ingérence, manifeste l’idée de spolier volontairement ce cimetière, car le seul service qui devrait être sollicité pour ce genre de travaux, ce n’est autre que la division de cadastres, la division de l’urbanisme.

La commune doit se ressaisir et revenir à la raison

L’idée de moderniser le cimetière de MBIYO MAKALA est bonne. Elle va certainement contribuér au développement de la ville de Bunia. Mais alors, si piqueter le cimetière avait comme but de morceler cet espace, c’est purement de l’incivisme de la part des autorités communales. Les autorités provinciales doivent agir pour interrompre cet acte incivique et sécuriser des espaces publics de l’état. Cet espace doit encore servir la population de la ville de Bunia en attendant l’acquisition d’une autre terre, auprès des autorités coutumières, pour la création d’un nouveau cimetière.

Le gouvernement provincial ne doit qu’annuler ces travaux

Le gouverneur militaire de l’Ituri doit intervenir afin d’annuler simplement ces travaux qui violent même des normes urbanistique, car la ville de Bunia est en perpétuelles croissances démographiques et est actuellement confrontée aux difficultés spatiales pour servir à la création d’un nouveau cimetière.

Papy Kilongo