Après tes bleu-blanc cher nouveau diplômé, voici ce qui t’attend à l’université

Tout comme l’année scolaire 2020, encore le calendrier scolaire 2021 a été secoué par la crise sanitaire de Coronavirus et ici en Ituri, le contexte sécuritaire caractérisé par l’activisme des groupes armés a aussi contraint des élèves et enseignants à fuir leurs entités. En dépit de ces contraintes, tu as obtenu quand-même ton diplôme dont je t’en félicite vivement et par la même occasion, je voudrais te partager quelques réalités que tu rencontreras certainement pendant ton parcours académique. Je te parle en tant qu’aînée scientifique qui a déjà une expérience dans ce monde universitaire.

Bien choisir l’université à fréquenter

L’université ou l’institut supérieur que tu te choisiras pourra jouer sur ta formation et sur le marché de l’emploi. Rassure-toi d’abord que tu veux aller prendre l’inscription dans une institution supérieure qui fera de toi, un cadre, un créateur d’emploi, un modèle et même une fierté de ton école de formation. Si non, tu risques de regretter même ton temps passé dans les auditoires et tes parents pourront bien se mordre les lèvres d’avoir investi en vain dans ta formation.

La filière ou faculté que tu dois suivre

En me rappelant ma première année à l’université, beaucoup de mes camarades ont commis des erreurs que certains ont dû réparer par la suite, en choisissant une faculté à suivre. Lorsque tu arrives à l’université, tu devras déjà avoir l’idée de ce que tu vas faire mais aussi de ce que tu veux devenir dans la vie. Pour avoir mal choisi la filière à suivre, tu risques de ne pas trouver ta place dans le monde actuel de travail qui est extrêmement compétitif et sélectif. Que ton entourage, tes amis de l’école secondaire ou encore tes connaissances ne puissent pas t’emmener à suivre ce qui n’est pas ta faculté. Il ne faut donc pas t’engager dans une faculté parce que la majorité de tes camarades y sont allés.

L’échec aussi existe à l’université

Si on t’a raconté un jour qu’à l’université on n’échoue jamais, sache qu’on t’a bien trompé, au contraire, voyant les critères de réussite élaborés dans chaque département, il y a plutôt plus de possibilité d’échouer qu’à l’école secondaire. Moi-même j’ai étudié avec des camarades qui ont repris des auditoires pour diverses raisons. D’avance, je te préviens que l’échec fait partie des réalités universitaires, à toi de prouver seulement de quoi tu es capable.

Reste focus sur tes objectifs

Ton école secondaire est différente de l’université où tout semble être nouveau. Des auditoires avec des centaines d’étudiants, des nouveaux visages aux styles diversifiés avec des mecs « sapés comme un milord », de jolies nanas en mode « élégance », toujours bien paraître, des sorties entre potes, retrouvailles aux cantines pendant les grandes poses, etc., devront être tes quotidiens mais il va falloir que tu tiennes à ce que tu es allé faire. J’ai rencontré des étudiants qui ont fait plus de trois ans sans même arriver à troisième année de graduat. L’ambiance de l’Université est tellement restée leur mode de vie qu’ils ne pouvaient pas monter des auditoires sans trébucher.

Avoir un mental fort pour résister

Sûrement tu as déjà entendu parler de « point sexuellement transmissible » et d’autres pratiques de corruption afin d’obtenir un résultat positif dans un cours. Que cela ne t’effraie pas, car en arrivant à l’université, tu as prouvé que tu pouvais compter sur toi-même. Tu es maintenant le maître de ton destin, loin de surveillance de tes enseignants ou directeur de discipline de l’école secondaire, toute décision que tu pourras prendre devra l’être en âme et conscience. Alors ne laisse pas quelque chose briser ton rêve, ta passion. Bonne chance !

Par Anastasie Neema