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Bunia : des enfants déplacés vivant dans les rues, souhaitent leur encadrement pour assurer leur avenir

Les enfants déplacés vivant des situations difficile dans la ville de Bunia, abusivement appelés « enfants de la rue », soucieux de leur avenir, ont manifesté, au cours d’un entretien avec ITURIKWETU.NET, le souhait de bénéficier d’un encadrement, chose qui leur manque depuis qu’ils se sont séparés de leurs parents suite à l’insécurité causée par des milices armées actives dans les territoires de Djugu et Irumu, raison même de leur déplacement à Bunia où ils vivent en électron libre, exposés à tous les aléas des rues de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.

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Ils sont nombreux à travers les rues de cette ville, mais pas assez pour que le gouvernement congolais songe à leur encadrement afin de voler à leur secours pendant qu’il est encore possible, le problème de multiples cas de banditisme et criminalité qui pourraient monter d’un cran dans la ville et ses environs à la suite de la non prise en charge de ces enfants par le gouvernement congolais ou encore par des organisations non gouvernementales.

Déjà, ces enfants vivent de la mendicité, de quelques miettes qu’ils bénéficient auprès des personnes qui sont soit touchées par leurs conditions de vie ou simplement en raison d’insistance qu’ils expriment aux passants, avec leur slogan très connu dans la ville « leteya miye 100 Fc », donnez-moi 100 Fc.

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Faute d’encadrement et manque d’une prise en charge, ils se livrent à des mauvaises pratiques pour surmonter les difficultés auxquelles ils font face, dont la famine, la soif, les intempéries, etc… N’ayant aucun espoir pour un avenir meilleur, ces enfants aspirent de l’essence et de la colle de pattex comme drogue pour lutter contre le froid, car ils passent nuit à la belle étoile. La conséquence de ces produits qui leur sert pour se droguer, certains d’entre eux commencent à devenir agressifs et brigands.

« J’aspire la colle pattex à cause du froid. Ça me réchauffe et m’encourage à tenir bon lors qu’il plait. Ça me remonte la morale également », déclare l’un de ces enfants croisés dans la rue.

 

« Nous faisons l’effort de gagner au moins 2.000 FC (deux mille francs congolais) pour s’en approvisionner, parce que la pluie ne prévient pas. Comme nous passons nuit sur des carrelages, au balcon des boutiques de la ville. Imaginez vous-même le degré de l’humidité que nous subissons surtout quand il plait », poursuit un autre.

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« Bah, moi je m’abstenais tout au début, mais je commence à emboîter le pas des autres parce que je n’ai plus le choix. A seulement deux jours de mon arrivée à Bunia, j’étais tombé malade à cause des intempéries. Je ne pouvais que m’adapter et m’habituer pour rester en bonne santé. Je continue à apprendre parce que je n’ai pas encore maîtrisé la bonne manière d’aspirer la colle pattex », poursuit un autre qui s’est montré trop gentil envers nous.

Ces enfants désirent bénéficier d’un bon encadrement

Cette situation chaotique des enfants déplacés qui bondent les rues de Bunia se passe sous les yeux des autorités politico-administratives avec leurs partenaires, des organisations humanitaires. Elles devraient en principe se préoccuper de la situation de ces enfants qui souhaitent avoir un encadrement, une prise en charge pour qu’ils préparent leur avenir.

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« …Nous voulons un centre pour qu’on soit encadré. Là, nous pouvons même aller à l’église, à l’école et nous allons abandonner certains comportements de la rue…», répliquent plusieurs de ces “enfants de la rue” à la question de savoir s’ils sont prêts à intégrer le centre d’encadrement.

 

« …Nous avons besoin qu’on nous prenne en charge pour qu’on arrête avec le vol et toutes mauvaises pratiques qui nous caractérisent déjà, faute d’encadrement. Posez-vous seulement la question de savoir comment nous mangeons…», poursuivent-ils.

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Ces enfants déplacés, aujourd’hui devenus « enfants de la rue » visibles à travers la ville de Bunia depuis l’année 2018, grandissent déjà et certains seront d’ici-là des adultes qui auront grandi dans les rues. Si rien n’est fait aujourd’hui pour ces enfants qui constituent déjà un danger pour la ville, les autorités du pays auront du mal à maîtriser la situation à l’avenir.

Papy Kilongo

Rédaction

Un collectif des blogueurs regroupant des jeunes journalistes, étudiants, analystes et intellectuels passionnés de l’écriture et de nouvelles technologies de l’information et de communication.

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