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Dialogue inter groupes armés en Ituri : les milices qui tuent sous prétexte des représailles, vont-elles enfin cesser d’éventrer des femmes innocentes ?

Par Papy Kilongo

Des groupes armés locaux de la province de l’Ituri sont en plein dialogue de deux jours dans le territoire d’Aru depuis ce mercredi 31 mai 2023. Sur l’initiative du gouvernement provincial de l’état de siège en partenariat avec la MONUSCO, les leaders de différents groupes armés locaux de la province, signataires des actes d’engagement unilatéraux vont devoir se dire certaines vérités dans la franchise, choquantes ou pas, pourvu que l’issue accouche la paix durable sur l’ensemble de la province.

Un simple dialogue peut-il convertir un milicien après 5 ans d’expérience ?

Le problème sécuritaire de la province de l’Ituri a de l’ampleur suite au nombre de morts et des dégâts matériels importants, mais facile à résoudre. Il suffirait tout simplement que les miliciens se disent franchement STOP et la page sera tournée. Le conflit armé de l’Ituri n’est comparable à celui du Kasaï avec le phénomène Kamwena-sampu. Les jeunes Kasaïens ont dit halte en complicité avec les notables et la paix a régné dans toute la grande province de Kasaï. Il est donc possible que la finalité de ces assises produise la paix à tous les niveaux.

Les participants au dialogue entre Groupes armés locaux à Aru. © Tiens

Cette question est la fondamentale

La question fondamentale du Lieutenant-général Luboya N’kashama Johnny selon le général major peter Chirimwami qui lui représente à ces assises est : «Quelles sont les causes endogènes et exogènes de la persistance des conflits armés en Ituri et qu’est-ce qui reste à faire pour trouver une solution durable de paix en Ituri»

C’est la question en Or que les autorités de la province d’avant et pendant l’état de siège devaient au commencement se poser et trouver des solutions. Mais avant d’y arriver, les décors devraient être plantés, dont les dialogues entre communautaires concernant tous les communautés ituriennes.

Si l’Ituri n’arrive pas à une paix durable après tous les efforts consentis, alors l’homme iturien [l’acteur de sa propre souffrance] va devoir mériter des mesures extraordinaires pour arriver à la paix.

Les dialogues écarte la poursuite judiciaire ?

Pas du tout. La justice congolaise et/ou internationale travaille pour que les auteurs des crimes graves répondent de leurs actes.

Procureur général de la cour pénale internationale, Karim Khan lors de son bref séjour en Ituri. © Tiens

Il y a des crimes commis à grande échelle en Ituri. À son arrivée en Ituri, le procureur général de la cour pénale dit venir voir comment travailler ensemble avec le gouvernement de la RDC, la MONUSCO pour enclencher une enquête afin de bloquer ces violations dont sont victimes les femmes, les jeunes filles. Sûrement la justice fera son travail et les auteurs seront poursuivis

Faut-il continuer à tuer parcequ’on sera de toutes les façons poursuivi ?

C’est mal réfléchi. Passer à autre chose, c’est l’idéal pour la province de l’Ituri. Subir les retombées de ces actes c’est purement naturel. Cesser de tuer, permettre à la province de l’Ituri de booster son développement. c’est une façon indirecte de corriger ses erreurs passées.

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