Ituri : dégradation de la RN27, des contingents bangladais tentent de créer un passage aux usagers routiers bloqués de part et d’autre
La situation de la route nationale numéro 27, axe Bunia-Komanda devient de plus en plus un casse-tête et un enfer pour ses usagers. Long de 75 km, alors que par le passé, une heure trente ou au plus deux heures du temps suffisaient pour le parcours complet de ce tronçon, aujourd’hui, les conducteurs des véhicules doivent y passer jusqu’à quatre heures voire cinq heures du temps de trajet. Un calvaire insupportable.
Ce samedi 08 Octobre 2022, lors de notre passage sur cette route, nous avons rencontré un camion chargé des planches, dans le risque de renversement, en raison de mauvais état de cette route.
Nous, de retour d’une mission accompagnant la MONUSCO, il a fallu l’intervention des casques bleus Bangladais, escorte de la mission, en plein cortège, pour créer un petit chemin au coin de la route, afin de permettre le passage à plusieurs véhicules bloqués de part et d’autre, car le gros engin ayant bloqué le passage, occupait quasiment la moitié de cette route déjà rétrécie par manque d’entretien et empêchant ainsi tout passage.
Conséquemment à la situation dégradante de cette route, pendant notre voyage, nous y avons vu des véhicules quitter la voie principale pour se frayer des raccourcis allant jusqu’à 300 mètres de distance, loin de la RN27, car celle-ci ne leur facilite pas le travail.
Quelques chauffeurs que nous avons eus à interroger, disent être fatigués de lancer des cris d’alarme aux autorités qu’ils pensent «de s’être désintéressée» de leur souffrance.
Pendant ce temps, c’est la ville de Bunia qui en paie le pont cassé, car la détérioration de l’état de cette route entraine trés souvent la galopade de prix de plusieurs produits qui passent par ce tronçon.
Il faut rappeler qu’il y a plusieurs mois que le gouvernement provincial avait confié les travaux de réhabilitation de cet axe à l’Office de Route, mais jusque-là rien de concret ne s’est fait, et l’on ignore toujours la raison de ce frein.
Sarah ABIBO