Ituri: massacre des civils interminable, le député Iracan est arrivé à Bunia pour déposer un mémo à la MONUSCO

Par Papy Kilongo

« C’est prévu pour ce jeudi 20 avril 2023 à 08h en ville de Bunia. », a dit ce député national.

Cet élu national de la ville de Bunia, juge de trop, le nombre de personnes tuées depuis 5 ans en province de l’Ituri. Selon lui, plus de cinq mille (5.000) personnes ont perdu la vie depuis décembre 2017, sur l’ensemble de la province.

Pour Gracien de Saint Nicolas Iracan, les Nations Unies étant partenaire privilégié de l’État congolais, l’article 7 de la charte de Nation Unies, représentées par la Monusco, doit être mise en exercice. Ainsi, pour éradiquer le crime contre l’humanité qui s’observe en Ituri.

«[…] C’est une obligation pour que les Nations Unies votent des résolutions qui vont permettre à ce qu’on puisse contraindre le gouvernement à d’assumer et protéger les civils. Mais aussi les Nations Unies (organisation) qui a son rôle régalien de protéger la population […]»

Gracien de saint Nicolas classe ceux [les ituriens habitants la ville de Bunia et/ou membres de différentes structures citoyennes] qui ne viendront pas dans la rue « avec nous », dit-il, pour présenter ce mémorandum à la Monusco seront considérés comme « des infiltrés.» Avant de laisser attendre : « […] Je vais commencer à citer leurs noms […].»

La même mission de Nations Unies qui a protégé la population en 2003 devient aujourd’hui incapable d’assurer la protection de civils en 2023 « c’est aberrant », s’indigne cet élu du peuple. Pour lui, l’État congolais a « échoué de donner la Paix à sa population meurtrie.»

Notons que le dernier bilan de tuerie de la population sous État de siège remonte au vendredi 16 avril 2023. Plus de 45 personnes ont perdu innocemment la vie. Un massacre perpétré par des éléments de la milice Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) à Kilo-Etat, en territoire de Djugu.