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Ituri : Sama Lukonde à Bunia, seul le franc-parler des notables compte 

Dans l’esprit de la population, les dirigeants militaires et policiers ont été placés à la tête de la province de l’Ituri avec la plus grande conviction que leurs administrations mettront fin aux exactions en boucle des groupes armés. Aussitôt l’état de siège proclamé, quelques temps après, s’en est suivi le déploiement des équipes dirigeantes, chacune dans son aire de compétence.

Où en est-on ?

Proclamé au mois de mai 2021, dès le  départ, c’est la flousse dans le sang des insurgés. « Je serai sans état d’âme », avait lâché le Lieutenant-général Luboya N’kashama, gouverneur de l’Ituri, pendant qu’il foulait le sol iturien. Parmi ses autres grosses phrases de confiance, l’on se rappelle encore: « […] ils iront… en enfer […] », mais plus vite, on constatera tristement qu’au lieu que le patron des opérations soit évidemment « sans état d’âme », visiblement, ce sont des tueries qui se commettent désormais sans état d’âme sur la population innocente.

Où serait passé l’hélicoptère ayant servi au raid à Ezekere ?

Après l’opération de pilonnage menée par les forces armées de la République Démocratique du Congo dans les montagnes de Ezekere, en territoire de Djugu, plus jamais on n’a vu cet appareil retourner pour des opérations similaires, s’étonne une majeure partie de l’opinion publique.« On se demande si l’oiseau s’était écrasé ou interdit par des tiers.», a déclaré un civil. Pourtant cette opération de raid était, pour la plupart, perçue comme le moyen très sûr de l’imposition de l’autorité de l’état en Ituri.

Les populations meurent, l’état de siège chante-t-il victoire de son mandat ?

Depuis voici un moment, l’armée loyaliste en Ituri ne mène quasiment plus d’offensives contre un quelconque mouvement rebelle. Tout pivote, pour l’heure, autour de «[…] nous leur rappelons le respect de leurs engagements de cessation des hostilités […]». Au cours de sa récente sortie médiatique, l’autorité de l’etat de siège en Ituri déclarait : «[…] actuellement, s’il n’y a que des morts, cela veut dire que c’est la FRPI et le FPIC qui s’entre-tuent dans des carrés miniers […]», pourtant les structures de la société civile disent constater des actes de violences qui se médiatisent chaque jour ou presque sur l’Ituri où les civils ne cessent d’être des victimes.

Évaluation de l’état de siège, seule la population devrait exprimer ce qu’elle vit

Le chef du gouvernement est là. Pour le moment, point n’est besoin d’aller chercher les résultats de l’évaluation de l’état siège chez les gouvernants. Le peuple doit s’exprimer sur ce qu’elle traverse et vit, et c’est au travers leurs différents notables et structures citoyennes.

Que devraient dire alors, les notables à Sama Lukonde

Etant la représentation directe de la population, l’évaluation de l’état de siège devrait en grande partie passée par le sondage auprès de la population pour pouvoir recueillir leurs points de vue. Car, dans la plupart de cas, passer par le sens opposé pour cette fin [évaluation], n’inspire plus confiance.

Rédaction

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