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Les militaires Ougandais en RDC sont-ils des microbes commensaux ou Amis de secours ?

En plus d’installer l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu pour mettre fin à l’activisme des groupes armés locaux et étrangers actifs dans ces deux provinces, le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi a autorisé l’entrée de l’armée ougandaise pour combattre les rebelles du groupe Forces démocratiques alliées (ADF) responsable de massacres dans l’Est du pays. Cette mutualisation des forces fait couler encre et salive au point de diviser la classe sociopolitique congolaise. Je me demande ce que gagnerait réellement l’Ouganda au cas où son soutien portait ses fruits ?

La mutualisation des forces est la volonté des élus de ces deux provinces

Lors de la dernière arrivée à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, l’honorable Gratien de saint Nicolas IRACAN, député National avait précisé que la présence des militaires Ougandais sur le sol congolais est l’une des recommandations des députés nationaux élus de ces deux provinces sous état de siège. C’est pour venir en appuis aux militaires FARDC qui sont engagés sur les fronts afin de combattre ces rebelles. Il motive le choix de l’Ouganda dans le sens où ces terroristes ADF représentent un danger permanent pour les deux pays voisins. D’où, la nécessité de faire une mutualisation des forces pour leur anéantissement à fin d’amener une paix durable dans les deux pays frontaliers.

Danger pour cette mutualisation

Lors de la signature de l’accord entre les deux pays, le ministre de la défense ougandaise a précisé que son armée est venue combattre les groupes armés actifs en Ituri et au Nord-Kivu ( en RDC), ceci avec l’idée de venir au secours de son voisin. Mais alors, ce qui tourmente ma tête est de chercher à savoir qu’est ce qui sera après cette mutualisation ? Cette mutualisation ne va-t-elle pas nous ramener aux réalités des années de Mzee Laurent Désiré Kabila, après son accord signé par le même pays qui a, après, déclenché des séries de guerres dans la grande orientale ?
Toutes ces questions, normalement, devraient être posées par des députés avant de proposer cet accord. Car dit-on, il n’y a pas d’amitié entre État, il y a que de concours d’intérêt.

Les bienfaits de cette mutualisation

Nombreux commerçants congolais fréquentent l’Ouganda, soit pour l’achat, soit pour la vente de leurs produits ; pareil pour ceux de l’Ouganda. Au cas où l’un de ces deux pays est tourmenté par l’insécurité, cela impacte négativement sur l’économie de ces deux pays également. D’où il y a nécessité de s’unir afin de mettre hors d’état de nuire cette situation qui déstabilise leurs économies. Néanmoins, cette union ne doit pas être hypocrite ou profiteuse avec l’idée de détruire l’autre.

Que faut-il faire ?

La mutualisation des forces étant déjà effective, l’Etat congolais devra veiller au respect de leur accord afin d’éviter de dérapages de la part de son voisin, car le souci de tout congolais est de voir l’Est de la République être pacifié pour permettre la libre circulation de la population et faire accroître l’économie du pays. Cette mutualisation ne doit pas être considérée comme une faiblesse des militaires congolais mais plutôt un appuis et ces derniers ne doivent pas baisser les bras pour laisser toute la charge aux militaires Ougandais de combattre à leurs places. Ils doivent toujours et encore se rappeler de leurs missions principales pour que « BENDELE EKWEYA TE ».

Sarah Abibo

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