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L’Ituri n’a rien appris de son passé de guerre de 1999 à 2003 (Constat)

Depuis maintenant cinq ans (2017-2022), l’Ituri est plongé dans un nouveau cycle infernal de violence convergeant aux conflits, notamment des années 2003. Les miliciens cherchent à occuper les coins stratégiques de la province principalement les régions estimées riches en or. Il y a peu de temps, les assaillants érigeaient des barrières sur la Route Nationale numéro 27 où ils se mettaient à precevoir de l’argent auprès des passants sans en connaître la finalité d’usage.

La RDC, moins encore l’Ituri qui n’a aucune usine d’arme, mais garde en lui plusieurs porteurs illégaux d’armes. Comment s’approvisionnent-ils en armes et munitions ? Comment se vend l’or extrait par ces miliciens? Voilà autant de questions qui restent sans réponses au sujet de traffics d’armes et munitions en Ituri. Du moins, nous avons la conviction d’une complicité entre étrangers et compatriotes congolais.

Il y a une démie-décennie, depuis que la province de l’Ituri baigne dans le sang. Des actes de violences, massacres, incendies de maisons s’accentuent contre les populations civiles dans leurs divers milieux de vie.

Outre cela, la redoutable réalité est les naissances et multiplications des groupes armés à connotation éthnique et communautaire dans cette partie du pays, une situation qui, à l’image de graves troubles et émotions populaires connus, il y a près de vingt ans, avait coûté la vie à plusieurs milliers de personnes en Ituri.

D’énormes dégâts ont été causés par la guerre de 1998 à 2003 

Human Right Watch, dans l’un de ses rapports sur la situation de l’Est du pays dont la rédaction d’iturikwetu.net a lu, affirme que cette partie [Est] de la RDC était occupée par l’Ouganda et le Rwanda qui ont systématiquement pillé la richesse du Congo en complicité avec des groupes armés locaux en tendance communautaire.

De graves violations des droits de l’homme ont été enregistrés, perpétrées dans l’objectif d’occuper les zones aurifères, entre autres, la région de Mongbwalu dans le territoire de Djugu.

Les groupes armés locaux, les commanditaires étrangers

Alors que l’Ituri était déchiré par ces conflits intercommunautaires, les tribus s’entre-tuaient, les mécènes étrangers profitaient bien en arrière des belligérants. Nous sommes en 2003, quand l’armée ougandaise se rétire du Congo, une année après le Rwanda. Visiblement on s’attendait au soulagement qu’aurait occasionné ce retrait, mais les instigateurs n’ont pas laissé bien vide le terrain comme on pouvait s’imaginer.

Le scénario va continuer avec des groupes armés locaux, marionnettes du Rwanda et de l’Ouganda jadis occupants de la région. Ces groupes armés, on pouvait les voir s’affronter chaque jour pour le contrôle des zones aurifères et routes permettant le commerce du minerai dont chacun voulait vendre à son parrain.

Cela n’étant pas suffisant, d’innombrables entreprises multinationales ont, en cette période, signé des accords avec ces groupes armés locaux pour extraire de l’or en contre-partie des soutiens logistiques et financiers aux responsables des mouvements rebelles.

Le passé n’a rien appris aux ituriens ?

Autant que par le passé le sang des ituriens coulait au profit des étrangers, ils finançaient les massacres et s’en enrichissaient, de même aujourd’hui, les mains noires ne jurent que pour la persistance de guerre en Ituri, un moyen pour eux de gagner chaque jour un peu plus au bain de sang des innocents. De ce fait, ils mettent en place toutes les stratégies et moyens pour la continuité des violences entre ituriens. De cette manière, ils ont toujours su convaincre les ituriens “naïfs” que la guerre vaut mieux, car ils y gagnent systématiquement.

Il appartient aux ituriens de prendre conscience de l’avenir de leur propre terre, car le conflit des ituriens bénéficie plus aux étrangers qu’à eux-mêmes qui font la guerre physique. Les mouvements rebelles ne gagnent que les miettes pourtant disproportionnées à leurs exactions.

L’Ituri et toutes ses richesses appartiennent aux ituriens. Ainsi, servez-vous en pour la reconstruction et le développement durable de vos entités pour un futur meilleur.

Anastasie Neema

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