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Quatre ans déjà, depuis que l’Ituri baigne dans le sang

Débutés au mois de décembre 2017 dans le territoire de Djugu, les massacres des populations civiles dans la province de l’Ituri et les incendies de leurs biens ne sont pas loin à prendre fin. Malgré les efforts du gouvernement congolais avec son partenaire, la Monusco pour mettre fin à cette situation, le sang des innocents ne fait que couler. Des dialogues avec des leaders communautaires ont été initiés, des pistes de solutions ont été proposées sans donner des remèdes à ces maux qui rongent cette partie de notre pays.

L’état de siège n’a pas encore résolu le problème de l’insécurité

Le président est allé même très loin, instaurer l’état de siège en remplaçant l’administration civile par celle de militaire, espérant aboutir à un résultat positif, celui de mettre fin à cette spirale des violences des groupes armés mais jusque-là sans succès. Depuis la mise en application de cet état de siège, des groupes armés ont multiplié leurs actions ignobles contre les populations civiles rendant ainsi dificile la vie socioéconomique de ces dernières.

La non prise en compte des recommandations faites au gouvernement

Plusieurs propositions et recommandations qui ont été formulées par des acteurs politiques, membres de société civile et structures de droits de l’homme sont en attente de matérialisation par le gouvernement congolais. D’ailleurs, il y a quelques mois la commission défense et sécurité de l’Assemblée Nationale a émis une série de recommandations au pouvoir exécutif pour résoudre cette persistance de l’insécurité dans les provinces sous état de siège mais malheureusement il ne les a pas encore mis en application. Je me demande maintenant ce que nous devons encore faire pour qu’en fin l’Ituri recouvre la paix.

Il y a baisse de l’économie suite à l’insécurité

Quatre ans de l’insécurité en Ituri, c’est déjà trop avec ses conséquences. Le vécu quotidien de plusieurs Congolais laisse à désirer et la plupart des compatriotes vivent dans la précarité. Certains manquent même de la nourriture. La vie se complique au fur et à mesure pour cette population meurtrie et l’on ne sait pas de quoi sera fait le lendemain. Les activités socio-économiques sont en baisse à cause de l’insécurité qui sévit dans plusieurs entités des territoires notamment Djugu, Mahagi, Irumu et Mambasa.

Difficile pour la population de se déplacer sur différents axes routiers qui sont sous les viseurs des groupes armés qui tendent l’embuscade à leurs usagers. L’impratiquabilité de certains axes routiers aussi ne permettent pas une bonne fluidité aux engins roulants, sans compter de nombreuses personnes, estimées à plus d’un million, qui ont fui leurs milieux d’origine pour se retrouver dans des familles d’accueil et sous de maisons de fortune construites par des organisations humanitaires.

La mutualisation des forces armées peut être la solution

Comme l’état de siège tarde à porter ses fruits que la population attend impatiemment de lui, espérons que la mutualisation des forces armées congolaises avec celles de l’Ouganda pourra apporter du sourire aux visages des millions de congolais qui rêvent le concret de ces opérations militaires contre les rebelles ougandais de l’ADF et des groupes armés locaux qui ont endeuillé depuis plusieurs années maintenant, cette province.

Mettons de côté nos divergences politiques

Je sais que ces questions de mutualisation des forces armées congolaises et ougandaises ainsi que l’instauration de l’état de siège font couler beaucoup d’encres et salive dans l’opinion et divisent depuis un certain temps la classe politique congolaise. De toute façon, quelles que soient les divergences politiques, le gouvernement doit renforcer les mesures sécuritaires pour protéger nos frères et sœurs qui sont tués chaque jour. Quatre ans, c’est trop et cela doit cesser.

Gloire Mumbesa

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