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Ituri : après son adhésion au processus de paix, MAPI demande la libre circulation de ses éléments en province

Par Papy Kilongo

Le mouvement d’autodéfense populaire de l’Ituri, en sigle MAPI, a remis lundi 23 janvier 2023 leur acte d’engagement unilatérale au gouverneur militaire de l’Ituri. Ce mouvement d’autodéfense n’a pas présenté un quelconque cahier de charges, cependant plusieurs recommandations ont été adressées au Gouvernement provincial que national ainsi qu’aux groupes armés et à la communauté internationale.

Lors de la lecture de cet acte d’engagement faite par leur porte-parole Benjamin Bahati, ce mouvement qui selon ses représentants, milite pour la paix, n’a aucunement besoin de créer un groupe armé ni intégrer l’un des groupes armés existants. Cependant, il demande le retour de la paix dans la province de l’Ituri et le retour des déplacés dans leurs villages.

«[…] Notre seule condition au Gouvernement est celle de garantir la protection des communautés victimes et d’assurer dans l’immédiat leur retour dans leurs entités respectives sur toute l’étendue de la province de l’Ituri […]»

Des éléments du Mouvement d’Autodéfense Populaire de l’Ituri lors de la lecture de leur acte d’engagement dans une activité y afférente à l’esplanade du gouvernorat de l’Ituri

Ces éléments du MAPI ont demandé la permission de leur libre circulation dans toute l’étendue de la province, sans aucune tracasserie des services de sécurité. Une demande qui a été tout de suite approuvée par l’autorité provinciale pendant l’état de siège à une seule condition

«sans armes» a souligné, le Lieutenant-Général Johnny Luboya N’kashama.

Ils ont exigé notamment la traque de tous les groupes armés signataires des actes d’engagement qu’ils ne respectent pas. MAPI a, comme G5-A et la société civile, demandé la mise en place d’un tribunal spécial pour la province de l’Ituri afin de juger les auteurs des crimes contre l’humanité, avant d’appeler les groupes armés CODECO et FPIC à faire taire les armes pour construire leurs entités respectives.

Occasion pour M.Luboya de rassurer sur l’arrivée imminente d’un tribunal spécial afin de sanctionner tous les homicidaires de la province de l’Ituri. À lui de poursuivre ;

«[…] Même notre justice militaire documente tous les crimes commis et leurs responsables. Ils ne resteront pas impunis. Ils répondront de leurs actes devant les juges à moins qu’ils soient neutralisés […] »

Les casques bleus de la MONUSCO ont découvert des fosses communes dans le territoire de Djugu ayant plus de 24 personnes lâchement tuées et enterrées par des présumés éléments de la milice CODECO sous les ordres de leur commandant surnommé « Loup de la montagne ». Une équipe de l’auditorat superieur militaire près la cour militaire de l’Ituri a également effectué une descente sur terrain pour rechercher les présumés tueurs.

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