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Ituri/Bunia: Trop de taxes, un frein pour les jeunes entrepreneurs

De plus en plus, les jeunes de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, s’impliquent dans la création d’emplois malgré l’insécurité grandissante qui sévit dans cette partie de la RDC. En dépit de leurs niveaux d’études ou classes sociales, beaucoup se sont engagés à entreprendre dans divers secteurs de la vie, notamment dans des petits commerces, des Associations Sans But Lucratif, l’artisanat et autres. Mais ils font, malheureusement, face à la multiplicité des taxes, une situation au goût amer pour ces braves jeunes déterminés à sortir du chômage.

Il est vrai que chaque citoyen a le devoir de contribuer au développement de son pays en s’acquittant de différents Impôts et taxes, mais il est également de l’obligation de l’État d’accorder certaines faveurs à une certaine catégorie des personnes dont des jeunes qui désirent entreprendre dans le but de lutter contre le chômage qui est l’une des causes majeures de la misère, de nombreux cas de délinquance juvénile comme la criminalité dans la ville, en province voire même dans le pays.

Les taxes deviennent une conspiration contre les jeunes entrepreneurs

Ce qui est déplorable pour ces jeunes entrepreneurs, c’est le fait de voir, aussitôt votre activité montée, nombreux agents percepteurs de taxes de différents services de l’État faire des allées et venues devant votre secteur d’activité et parfois même ils arrivent simultanément. Et quoique vous puissiez fournir comme explications, ils vous disent tout simplement que l’Etat aussi a besoin de sa part.

Et, s’ils ne payent pas en argent liquide, ce sont leurs produits ou services qui sont choisis à la place. Et cela se fait, parfois sans qu’aucune preuve de paiement ne soit livrée par les agents percepteurs. Les agents de ces mêmes services peuvent vous revenir encore pendant la même journée réclamer le paiement. Les payements de ces différentes taxes ne sont pas directement canalisées vers le trésor public. Selon certaines sources sous anonymat qui se sont confiées à moi, il y aurait des agents de services étatiques commis à la perception des taxes de l’État qui utilisent des lois qui ne sont même plus en vigueur juste pour justifier leur perception. Il y aurait même des agents qui font usage de faux de leurs ordres de mission.

D’ailleurs, la sortie médiatique le vendredi 17 Décembre 2021 du bureau de coordination du conseil urbain de la jeunesse de Bunia dirigé par Jules Tagirabo, en a fait mention, en parlant de la réduction de nombre des jeunes dans l’entrepreneuriat à cause de la prolifération des taxes et cela handicape même leur travail. Ces taxes qui sont parfois illégales violent aussi certains articles des lois sur les finances publiques et cela a un impact négatif sur le trésor public qui n’en profite pas toujours.

Le gouvernement doit aider la jeunesse Iturienne

J’appelle le service de l’économie nationale ainsi que les autorités provinciales à vraiment intervenir pour recadrer cette situation qui ne profite pas aux jeunes, en l’occurrence ceux de Bunia qui sont confrontés à la difficulté de trouver de l’emploi dans des secteurs classiques. C’est la raison pour laquelle ils s’initient dans l’entrepreneuriat afin de pouvoir subvenir à leurs besoins. Et leurs activités entrepreneuriales les permettent de contribuer, tant soit peu, au trésor public.

Les jeunes doivent malgré tout, continuer à entreprendre

J’exhorte, cependant, les jeunes entrepreneurs à travailler dans la légalité pour ne pas faire l’objet de la taxation à outrance. Je les encourage aussi à ne pas se décourager dans cette lutte contre le chômage dans notre province où seules des taxes officiellement reconnues et perçues par des services compétents doivent être payées.

Anastasie Neema

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